Ralentissement de la croissance économique chinoise en vue

Par latribune.fr  |   |  298  mots
Les analystes anticipent un ralentissement de la croissance chinoise en 2018 (Crédits : China Daily CDIC)
Des experts sondés par l’AFP anticipent un ralentissement de la croissance chinoise à 6,7% au premier trimestre 2018.

Selon les analystes consultés par l'AFP, la campagne que mène Pékin contre l'endettement et les risques financiers pèse sur la croissance, et cette situation pourrait être accentuée par le risque d'une guerre commerciale avec les Etats-Unis.

C'est pourquoi, après avoir affiché 6,8% au quatrième trimestre 2017, ils anticipent un ralentissement à 6,7%.

Malgré une production industrielle et des ventes au détail en hausse en janvier et février, la lutte contre la dette chinoise publique et privée a freiné le développement du crédit.

Immobilier et infrastructures les plus touchés

Ces efforts pour limiter l'endettement du secteur financier  et lutter contre la "finance de l'ombre" (qui désigne les instruments de crédit peu régulés en-dehors des banques), plus concertés et plus importants qu'anticipéselon les experts de Fitch Ratings, portent atteinte au financement de l'économie dans son ensemble. Mais c'est le secteur de l'immobilier et  les investissements dans les infrastructures, les deux principaux piliers du PIB, qui en souffrent le plus.

Menaces de guerre commerciale avec les Etats-Unis

Dans le même temps, Donald Trump menace de taxer les importations chinoises à hauteur de 150 milliards de dollars, des mesures contre lesquelles le régime chinois a promis des représailles. Ces droits de douane ne sont pas encore appliqués mais Fitch Rating évalue que leur impact pourrait abaisser le PIB des deux pays de deux points en l'espace de deux ans.

Sur l'année, les experts anticipent la même croissance que celle que s'est prudemment fixée Pékin, soit 6,5% en lieu et place des 6,9% enregistrés en 2017.

Les statistiques officielles seront dévoilées mardi 17 avril. Le gouvernement chinois, par la voix du gouverneur de la banque centrale, annonce qu'elles seront « encore meilleures qu'attendu ».