Une star de l'internet en prison pour insulte à l'hymne national

Par latribune.fr  |   |  283  mots
(Crédits : DR)
Une jeune Chinoise star de l'internet a été condamnée à cinq jours de prison pour avoir entonné les premières paroles de l'hymne national, une entorse à la loi qui peut désormais valoir trois ans derrière les barreaux.

"Debout, peuple qui ne veut plus être esclave", a risqué sourire aux lèvres Yang Kaili, 21 ans, reprenant les tout premiers mots de l'hymne national chinois devant la caméra de son ordinateur, tout en imitant les gestes 'plutôt désordonnés' d'un chef d'orchestre.

Cette brève séquence, diffusée le 7 octobre sur le site Huya, spécialisé dans les vidéos en direct, a valu samedi à son auteure cinq jours de détention administrative et le blocage de son compte, dont toutes les vidéos ont été retirées.

La jeune femme, qui a interprété "La marche des volontaires" avec des bois de cerf sur la tête, est l'une des très nombreuses stars qui hantent l'internet chinois en diffusant des vidéos d'elles-mêmes en train de chanter, de raconter leur vie... ou de ne rien faire. Sa célébrité lui a valu d'être invitée en août dernier sur le plateau de la chaîne de télévision nationale CCTV.

Elle a dû cette fois adresser une lettre d'excuses à ses 1,1 million d'admirateurs. "L'hymne national est un chant solennel et je n'aurais pas dû le chanter depuis une chambre de vidéo en direct", a-t-elle écrit sur le réseau social Weibo.

"Je vais arrêter mes activités de vidéo en direct, me rectifier, tirer les amères leçons de cette affaire, réfléchir sur moi-même et accepter pleinement d'être rééduquée en matière d'idéologie politique et de patriotisme", a ajouté Mme Yang.

Le parlement chinois a voté l'an dernier une loi punissant de trois ans de prison l'insulte à l'hymne national.

(avec l'AFP)