Chine : Google va ouvrir un centre d'intelligence artificielle

Alors que le moteur de recherche est interdit en Chine depuis 2010, le géant américain vient d'ouvrir un centre de recherches dédié à l'intelligence artificielle à Pékin... Comme un appel du pied pour instaurer de bonnes relations avec la deuxième économie mondiale, qui compte 751 millions d'internautes.
Le moteur de recherche Google a été interdit en Chine en 2010.

Google ne renonce pas à la Chine. Le géant américain a annoncé mercredi son intention d'ouvrir un centre de recherches sur l'intelligence artificielle (IA) à Pékin. Ce choix est vu comme un indicateur du potentiel de la Chine dans ce domaine, souvent considérée au coude-à-coude avec les États-Unis pour ses capacités de recherche. "Des auteurs chinois ont contribué à écrire 43% de la totalité des contenus des 100 meilleures revues scientifiques spécialisées dans l'IA en 2015", écrit Li Feifei, une chercheuse à la tête du nouveau centre, dans une note de blog publiée sur le site de Google. Et de poursuivre :

"Nous devons reconnaître l'opportunité et le leadership dont la Chine a déjà fait preuve dans le domaine de la technologie et de l'intelligence artificielle (...) "En ouvrant un laboratoire ici, nous venons  pour tendre la main, et montrer à cette partie du monde que nous aimerions les écouter, travailler avec eux."

Google a été interdit en Chine depuis 2010. Mais la firme de Mountain View n'entend pas lâcher l'affaire pour autant, dans un pays qui compte 751 millions d'internautes. Cette année, elle a rendu Google Translate disponible en Chine sur smartphone. "Montrer à la Chine que vous contribuez au développement du pays en créant des emplois, en formant des ingénieurs et en bâtissant une base de compétences de pointe renforce la bonne entente avec la Chine", commente auprès de Bloomberg Mark Natkin, directeur général de Marbridge Consulting à Pékin.

"L'IA n'a pas de frontières"

Le centre chinois rejoindra le réseau d'établissements de recherche de Google installés hors de la Silicon Valley, avec New York, Toronto, Londres et Zurich. "Je crois que l'IA et ses avantages n'ont pas de frontières. (...) Et nous voulons travailler avec les meilleurs talents de l'IA, quel que soit le talent, pour y arriver." L'entreprise ne communique pas sur le nombre d'employés qu'elle souhaite recruter. Li Feifei évoque cependant "une petite équipe", recrutée dans les prochains mois.

L'intelligence artificielle fait l'objet d'une attention particulière de la part de Google, Microsoft et Facebook, ainsi que de leurs concurrents chinois Alibaba, Tencent et Baidu, dans une course pour maîtriser ce que beaucoup considèrent comme l'avenir de l'informatique. Les entreprises américaines ont dépensé 1,35 milliard de dollars pour embaucher des talents d'intelligence artificielle, uniquement entre avril et septembre 2017, selon une étude réalisée par la plateforme de recrutement Paysa et repérée par le Wall Street Journal. Google était le quatrième plus grand recruteur derrière Amazon, Microsoft et Apple.

(avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 14/12/2017 à 19:48
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Pendant que la Chine bloque les GAFA et les copie sans vergogne en créant ses propres mastodontes du numérique , l'Europe leur permet d'accéder à la donnée des citoyens européens quasiment gratuitement , tout en payant moins d'impôt que la concurrenc...

à écrit le 14/12/2017 à 16:50
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Comme quoi ça vaut le coup de leur dire non aux multinationales de temps en temps, elles reviennent souvent en suppliant. Dommage que nos politiciens appartiennent aux hommes d'affaires ont passe à côté de très grosses ressources.

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