Lassalle, Le Pen... ces candidats à la présidentielle élus députés

Par Jean-Christophe Catalon  |   |  525  mots
Malgré leur défaite à la présidentielle, sept des onze candidats du 22 avril ont décidé de tenter leur chance aux législatives.
Les victoires de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen ont été très médiatisées, mais ils ne sont pas les seules à avoir tenté leur chance aux législatives.

Malgré leur défaite lors de l'élection présidentielle, sept des onze candidats du 22 avril ont décidé de tenter leur chance aux législatives. Ce n'est pas le cas de François Fillon, ex-député LR de la Sarthe puis de Paris, qui a décidé de se retirer de la vie politique. Philippe Poutou (NPA) et Jacques Cheminade (SP) ont également choisi de passer leur tour.

En revanche, après ses 6,4% à l'élection présidentielle, Benoît Hamon, député PS sortant de la 11e circonscription des Yvelines, n'est pas parvenu à se refaire. Il a été éliminé dès le premier tour malgré un score de 22,6%. Idem pour ses ex-concurrents François Asselineau (UPR) et Nathalie Arthaud (LO). Le premier a obtenu 2,8% des suffrages dans la 10e circonscription de Seine-Saint-Denis, soit un score similaire à la présidentielle où il avait totalisé 0,9% des voix. La seconde a réalisé un score de 2,7% dans la 6e circonscription de Seine-Saint-Denis ; le 22 avril elle avait terminé avec 0,6% des voix. Mais les législatives n'ont pas fait que des malheureux.

Ceux qui ont rattrapé leur retard

Jean Lassalle

L'ex-membre du MoDem, qui s'était présenté sous la bannière Résistons! à la présidentielle, Jean Lassalle, a su refaire son retard dimanche. Mené de près de huit points au premier tour, à 17,7% contre 25,4% pour son adversaire de LREM, il a finalement été réélu avec 52,8% des suffrages dans la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Il occupe ce siège depuis 2002. Le 22 avril, il avait terminé septième du scrutin avec 1,2% des voix.

Nicolas Dupont-Aignan

Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a lui aussi rattrapé son retard sur son adversaire de LREM. Devancé de six points au premier tour, il a remporté le second avec 52% des voix dans la 8e circonscription de l'Essonne, siège qu'il occupe depuis 1997. Le 22 avril, il était arrivé sixième avec 4,7% des suffrages.

Ceux qui ont capitalisé sur leur avance

Jean-Luc Mélenchon

Il n'a pas réussi à mobiliser les 7 millions d'électeurs qui l'avaient choisi le 22 avril, où il avait terminé quatrième, mais Jean-Luc Mélenchon et son mouvement La France insoumise (LFI) s'en sortent plutôt bien aux législatives en remportant 17 sièges. Candidat dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône face au socialiste Patrick Mennucci notamment, le leader de LFI a confirmé son avance du premier tour en remportant son siège haut la main dimanche avec 59,9% des suffrages. A 65 ans, Jean-Luc Mélenchon, ancien sénateur puis député européen, fait pour la première fois son entrée à l'Assemblée nationale.

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Marine Le Pen

Enfin, l'adversaire d'Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen, a finalement été élue député dimanche. Après son échec en 2012, la présidente du Front national a largement remporté la 11e circonscription du Pas-de-Calais avec 58,6% des suffrages. En revanche, malgré ses 11 millions de voix le 6 mai, le FN n'est parvenu à envoyer que huit députés dans l'hémicycle. Un nombre insuffisant pour constituer un groupe (15 parlementaires minimum).