Berlin tente de trouver une solution dans le dossier grec

Par latribune.fr  |   |  444  mots
Le dénouement de la crise grecque se rapproche-t-il ?
Alors que le Fonds monétaire internationale (FMI) a quitté la table des négociations, jeudi, le ministère allemand des Finances a indiqué samedi qu'il "concentrait ses efforts sur un règlement" de la crise grecque. Il a précisé qu'il ne travaillait à un plan en cas de défaut de paiement, scénario ouvertement agité par les créanciers européens d'Athènes. Une délégation de haut niveau du gouvernement grec est attendue samedi à Bruxelles pour présenter de nouvelles propositions aux créanciers du pays.

Jeudi, le Fonds monétaire international (FMI) quittait la tables des négociations. Deux jous plus tard, ce samedi, le ministère allemand des Finances a indiqué samedi qu'il "concentrait ses efforts sur un règlement" de la crise grecque, disant ne pas travailler à un plan en cas de défaut de paiement, scénario ouvertement agité par les créanciers européens d'Athènes.

"Nous concentrons nos efforts sur un règlement de la crise grecque dans le cadre du programme actuel", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère, jugeant "infondées" les informations de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel selon lesquelles Berlin préparerait un plan pour les pays de la zone euro en situation de défaut de paiement.

Un mécanisme pour sécuriser la restructuration de la dette grecque

Dans son édition de samedi, le magazine, qui ne donne pas de sources, affirme que le ministère des Finances allemand travaille à "un mécanisme" qui sécuriserait une restructuration de la dette d'un pays en situation de défaut et garantirait le maintien du pays dans la zone euro.

Dans le même temps, le ministre des Finances, le conservateur Wolfgang Schäuble, souhaite limiter les aides financières "afin d'éviter que les pays dont les finances sont en bonne santé soient mis sous pression par un pays qui a besoin d'argent", écrit Der Spiegel.

Une délégation grecque à Bruxelles samedi

Une délégation de haut niveau du gouvernement grec est attendue samedi à Bruxelles pour présenter aux institutions créancières du pays, UE et FMI, de nouvelles propositions pour tenter de surmonter les désaccords et éviter un défaut de paiement.

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, s'est dit prêt à un "compromis difficile" pour permettre "un accord viable" avec les créanciers du pays, UE et FMI, a indiqué samedi une source gouvernementale.

"Si on arrive à un accord viable, même si le compromis est difficile, on va relever ce défi car notre seul critère est la sortie de la crise et la fin de la soumission aux +memoranda+ (politiques de rigueur)", a indiqué Alexis Tsipras lors d'une réunion vendredi soir avec ses collaborateurs, cité dans un communiqué du gouvernement.

Athènes s'écharpe depuis près de quatre mois avec ses créanciers sur les réformes à mettre en œuvre pour pouvoir obtenir le déblocage d'une aide de 7,2 milliards d'euros restant à verser dans le cadre de son plan d'aide en cours depuis 2012.

Sans ces fonds, le doute persiste sur la capacité du pays à rembourser 1,6 milliard d'euros de prêts du FMI qui arrivent à échéance le 30 juin.