Brexit : la campagne reprend, le camp du "in" progresse

Par latribune.fr  |   |  358  mots
Les pro et les anti-Brexit martèlent à nouveau leurs arguments
Après trois jours de deuil et d'union nationale, la campagne a repris dimanche, exposant à nouveau les profondes divisions qui divisent le pays et le parti conservateur. Le camp du "in" progresse.

La pause est terminée. Après trois jours de deuil et d'union nationale, la campagne a repris dimanche, exposant à nouveau les profondes divisions qui divisent le pays et le parti conservateur.

Un choix existentiel à assumer

De Boris Johnson, le champion des pro-Brexit, à David Cameron, le principal avocat d'un maintien dans l'UE, les principaux acteurs ont tous donné des interviews à la presse dominicale et devaient appuyer leurs arguments en apparaissant dans différentes émissions politiques tout au long de la journée. David Cameron s'est pour sa part exprimé dans une interview au Times.

Il a averti qu'un Brexit serait un "choix existentiel sans retour possible", à quatre jours du référendum sur le maintien dans l'UE du Royaume-Uni, encore sous le choc du meurtre de la députée Jo Cox. Boris Johnson a répondu dans une interview au Sun on Sunday que les Britanniques n'avaient "rien à craindre" d'un Brexit et qu'ils avaient une "occasion unique de reprendre le contrôle".

Expertise psychiatrique demandée

A Birstall, la petite ville du nord de l'Angleterre où Jo Cox a été sauvagement tuée jeudi en pleine rue, un service religieux était célébré en hommage à la députée travailliste proeuropéenne de 41 ans.

Le meurtrier présumé, Thomas Mair, est toujours en détention dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, au sud-est de Londres. "Mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni", a lancé cet homme de 52 ans samedi lors de sa première comparution devant le tribunal. Il doit comparaître de nouveau lundi. La magistrate a ordonné une expertise psychiatrique.

Le camp du "in" gagne des points dans les sondages

Plusieurs sondages rapportent un glissement sensible en faveur du camp du "remain", le maintien dans l'UE, qui rattrape son retard en faisant désormais jeu égal à la moyenne de six dernières enquêtes d'opinion.

Le premier sondage réalisé dans son intégralité après le drame, par l'institut Survation, place, lui, le maintien dans l'UE en tête à 45%, devant une sortie de l'UE à 42%, alors que leur précédente enquête concluait à l'exact résultat inverse.

(avec AFP)