Brexit : Londres annonce un coup d'accélération dans les préparatifs

Par latribune.fr  |   |  481  mots
Le porte-parole de Theresa May a annoncé que des milliers de personnes supplémentaires avaient été engagées afin d'assurer la continuité des services publics après le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.
Mardi 31 octobre, le porte-parole de Theresa May a annoncé sa volonté d'accélérer les démarches pour "l'après-divorce". Les ministères prépareraient des plans détaillés pour chacun des 300 programmes menés par le gouvernement. Des milliers de personnes seraient engagées pour assurer la continuité des services publics après la séparation du Royaume-Uni et de l'UE.

(Article publié le 31 octobre à 16h44 et mis à jour à 18h51)

Le Royaume-Uni accélère les préparatifs du Brexit et va embaucher des milliers de personnes supplémentaires pour assurer la continuité des services publics une fois entré dans les faits le divorce entre Londres et l'Union européenne, a déclaré mardi le porte-parole de la Première ministre Theresa May.

Celle-ci, qui a perdu sa majorité au Parlement après les élections de juin, a été vivement critiquée par les plus chauds partisans du Brexit qui lui reprochent de tarder à préparer le pays à sortir de l'UE, y compris dans l'hypothèse d'un "no deal" - absence d'accord avec les Vingt-Sept.

"Parallèlement aux négociations de Bruxelles, il est essentiel que nous mettions en place, chez nous, nos propres mesures préparatoires afin d'être prêts lorsque nous quitterons l'UE", a dit aux journalistes le porte-parole de Theresa May.

"Ce travail préparatoire a connu une sensible accélération ces derniers mois. Les ministères préparent des plans détaillés pour chacun des quelque 300 programmes menés par le gouvernement", a-t-il ajouté.

3.000 nouveaux postes pour faire face au Brexit

Tout est envisagé, y compris un "no deal", a poursuivi le porte-parole, mais de toute façon "beaucoup de ces mesures préparatoires seront nécessaires même si notre scénario préféré, un accord audacieux et ambitieux, s'impose, notamment pour ce qui est des accords douaniers proposés."

Dans ce but, 3.000 nouveaux emplois sont créés pour faire face au Brexit et les autorités douanières et fiscales pourront compter sur 3.000 à 5.000 employés de plus l'an prochain.

Le gouvernement a déjà prévu une enveloppe de 500 millions de livres (569 millions d'euros) pour mener à bien ces préparatifs.

"Il faudrait multiplier le nombre de nos rencontres"

Le négociateur de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, s'est déclaré prêt mardi à accélérer les négociations avec Londres. Il a précisé que l'ordre du jour et les dates de la prochaine session de discussions seraient fixés "dans les prochaines heures ou les prochains jours".

"Nous avons clairement proposé trois (dates différentes) pour de nouvelles sessions de discussions. Dans les prochaines heures ou dans les prochains jours, nous travaillerons avec les délégations britanniques pour trouver les bonnes dates parce que nous devons travailler de manière très intense pour arriver à un accord avant décembre", a poursuivi Michel Barnier.

Les Britanniques, pour leur part, préféreraient des "négociations continues".

"Ce que cela signifie exactement, des 'négociations continues', nous ne le savons pas vraiment. Nous sommes prêts à accélérer (les discussions) mais il faut avoir quelque chose à discuter. Nous serions très heureux de multiplier le nombre de nos rencontres", a déclaré un responsable de l'UE.

(avec Reuters)