Brexit : malgré l'impasse, la France espère toujours un "bon accord"

Par latribune.fr  |   |  364  mots
"Nous sommes donc dans une impasse", a déclaré vendredi Theresa May, tout en sommant les Vingt-Sept de lui présenter une alternative à son propre plan, dit "de Chequers", rejeté la veille lors du sommet informel de Salzbourg. (Crédits : Reuters)
Pour Theresa May, le rejet par l'UE jeudi de son plan dit "de Chequers" a conduit à une "'impasse". Le risque d'une sortie sèche des Britanniques de l'union devient un scénario de plus en plus probable. Paris croit encore à une solution satisfaisante pour les deux parties.

Un "bon accord" avec le Royaume-Uni sur le Brexit est encore possible, a jugé samedi la ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, au lendemain de la déclaration de Theresa May sur l'"impasse" des négociations. La France doit toutefois se préparer à l'hypothèse d'une sortie sèche du Royaume-Uni de l'Union européenne pour éviter, notamment, une paralysie des transports à partir de l'échéance du 29 mars à 23h00 GMT, a ajouté Nathalie Loiseau.

"Nous travaillons à un bon accord, c'est l'essentiel de notre énergie (...), il est possible et j'y crois et nous y croyons tous à 27", a-t-elle dit sur franceinfo. Mais "je ne peux pas exclure qu'on ne se mette pas d'accord à la fin".

Le nécessaire soutien du Parlement britannique

Il faut d'autant moins écarter ce scénario que Theresa May "a besoin du soutien de son Parlement" pour entériner un éventuel compromis entre le Royaume-Uni et les autres pays européens, a poursuivi la ministre des Affaires européennes. Or la Première ministre britannique doit faire face à la fronde d'une partie des parlementaires de son Parti conservateur.

"Imaginons qu'il n'y ait pas d'accord, ce que nous disons, c'est que nous devons nous y préparer", a encore déclaré Nathalie Loiseau. "L'idée qu'un Eurostar ne puisse pas arriver en gare du Nord ou qu'un avion britannique ne puisse pas se poser dans un aéroport français, c'est ce qu'on veut éviter, mais ça n'est pas spontané, ça se prépare."

Multitude de difficultés techniques

Le gouvernement travaille à un projet de loi d'habilitation pour anticiper la multitude de difficultés techniques qui découleraient d'un départ non négocié du Royaume-Uni. Nathalie Loiseau doit défendre le texte au Parlement en novembre. Les pourparlers achoppent pour l'instant sur la question de la frontière irlandaise et sur celle des futures relations entre le Royaume Uni et l'UE après le Brexit.

"Nous sommes donc dans une impasse", a déclaré vendredi Theresa May, tout en sommant les Vingt-Sept de lui présenter une alternative à son propre plan, dit "de Chequers", rejeté la veille lors du sommet informel de Salzbourg.

(Avec Reuters)