Bruxelles bloque un accord nucléaire entre la Hongrie et la Russie

Par latribune.fr avec AFP  |   |  278  mots
La centrale nucléaire de Paks fournit 40% de l'électricité consommée dans le pays.
Selon le Financial Times, la Commission européenne s'est opposée à un accord entre Moscou et Budapest sur l'extension de la centrale nucléaire Paks qui fournit 40% de l'électricité dans le pays. La Hongrie dément.

La commission européenne a bloqué l'accord signé en janvier entre Budapest et Moscou sur l'extension de Paks, l'unique centrale nucléaire hongroise, qui fournit 40% de l'électricité consommée dans ce pays de l'UE, a annoncé jeudi 12 mars le Financial Times.

Selon le quotidien britannique qui cite "trois sources proches des discussions", la commission européenne a suivi l'avis de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) qui "a refusé d'approuver les projets de la Hongrie d'importer exclusivement de Russie de l'énergie nucléaire".

La Hongrie a démenti quelques heures plus tard cette information par l'intermédiaire du secrétaire d'Etat Andras Giro Szasz. "Ce n'est pas vrai que l'UE a bloqué la construction de Paks II", a-t-il souligné à l'agence de presse officielle MTI.

Prêt de 10 milliards d'euros de la Russie

Cette décision aurait été prise la semaine dernière lors d'une rencontre à Bruxelles des 28 commissaires européens et le résultat serait le blocage de tout le projet d'expansion de Paks II.

Selon l'accord signé en janvier, la Russie doit prêter à la Hongrie jusqu'à 10 milliards d'euros, finançant ainsi environ 80% du coût du chantier d'agrandissement de Paks. Ce chantier, d'un montant de 12,5 milliards d'euros, porte sur la construction, à partir de 2018, de deux réacteurs de 1.200 MW chacun, dont le premier devrait entrer en service en 2023.

Début mars, le parlement hongrois a porté de 15 à 30 ans la durée pendant laquelle cet accord nucléaire controversé devra rester secret, suscitant la colère de l'opposition qui dénonce les conditions d'attribution du projet à l'opérateur public russe Rosatom - sans appel d'offres - et les modalités de financement.