De l'Ecosse à l'UE : la victoire de Cameron rebat les cartes

Par latribune.fr  |   |  479  mots
Cameron veut "gouverner pour tout le monde" au Royaume-Uni.
Outre-Manche, les conservateurs pourront gouverner sans coalition, le parti nationaliste écossais s'impose, les chefs de la nouvelle opposition démissionnent, Cameron confirme la tenue du référendum sur l'UE... Voici, dans les grandes lignes, ce que l'on peut retenir de l'issue du scrutin britannique ce vendredi.

Grande victoire pour David Cameron et pour le parti national écossais. L'actuel Premier ministre britannique est reconduit à la tête du gouvernement après la victoire annoncée des Tories lors du scrutin du 7 mai. Il a été reçu par la reine Elizabeth II en fin de matinée ce 8 mai.

Ayant obtenu 329 sièges à la Chambre des communes, il n'a pas besoin de former une coalition, ce qui laisse de larges marges de manoeuvre aux conservateurs pour faire voter leurs textes.

L'actuel chef du gouvernement britannique a assuré, lors de sa première prise de parole de la journée avant sa nomination officielle, qu'il "gouvernerait pour tout le monde en au Royaume-Uni". David Cameron a affirmé:

"Je veux que mon parti, et j'espère le gouvernement que je souhaite diriger, réclament la responsabilité que nous n'aurions jamais dû perdre, la responsabilité d'une nation, d'un Royaume-Uni".

Toutefois, la nouvelle donne écossaise modifie la carte politique. Au cours de son premier discours devant la porte du 10, Downing Street, David Cameron a d'ailleurs confirmé qu'il comptait accorder davantage de prérogatives à l'Ecosse pour en faire le "gouvernement décentralisé le plus puissant du monde".

  • Raz-de-marais écossais

En Ecosse, les indépendantistes du SNP (Scottish national party) remportent 56 des 59 sièges à pourvoir. Un mouvement qualifié de "tsunami électoral gigantesque" par son ancien leader, Alex Salmond. Lequel a estimé que cette présence privait David Cameron de toute légitimité en Ecosse.

  • Référendum européen

Pour ses partenaires européens, cette élection britannique représente un autre enjeu important. En effet, même avant l'élection du 7 mai, David Cameron avait promis qu'en cas de victoire, il organiserait un référendum sur la présence de son pays au sein de l'Union européenne. Il a confirmé sa tenue, prévue pour 2017.

>> Le Royaume-Uni et l'Union européenne : stop ou encore ?

  • Labour au plus bas

Ed Miliband, le chef de file des travaillistes depuis 2010  a annoncé sa démission. Son parti vient de vivre un double camouflet: la perte de la quasi totalité de ses sièges en Ecosse, initialement un bastion. Ensuite, avec seulement 239 sièges probablement acquis, et 31,3% des voix au plan national, le parti travailliste enregistrerait ses plus mauvais résultats depuis 1987, rappelle le Financial Times.

  • D'autres "perdants"

Les partenaires libéraux-démocrates des conservateurs dans le mandat précédent remportent 8 sièges selon le décompte de la BBC dans la matinée. Ils en détenaient 56 auparavant. Son chef de file Nick Clegg a lui aussi démissionné. Son ancien allié David Cameron l'a salué dans son discours.

Quant à Nigel Farage, le leader d'Ukip, parti anti-européen et anti-immigration, qui s'impose comme troisième force électorale d du pays mais ne s'arroge que 2 sièges, il a lui aussi démissionné.

(article créé le 8 mai 2015 à 09:30, dernière mise à jour à 14:16)