Europe : Valéry Giscard d’Estaing comprend les exigences de Londres

Par latribune.fr  |   |  469  mots
J'espère que nous écouterons la plupart des demandes britanniques, parce que je crois que la plupart sont légitimes", a déclaré l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing âgé de 89 ans (Crédits : (c) Copyright Thomson Reuters 2011. Check for restrictions at: http://about.reuters.com/fulllegal.asp)
L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing a estimé vendredi soir que le référendum sur l'appartenance à l'Union européenne prévu au Royaume-Uni devrait être l'occasion d'accéder à "la plupart des demandes britanniques", selon lui "légitimes".

L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing a estimé vendredi soir que le référendum sur l'appartenance à l'Union européenne prévu au Royaume-Uni devrait être l'occasion d'accéder à "la plupart des demandes britanniques", selon lui "légitimes". Lors d'une présentation au consulat de France à New York de son livre "Europa, la dernière chance de l'Europe", Valéry Giscard d'Estaing a estimé que "le futur référendum britannique offre l'occasion de revoir les termes de l'appartenance" à l'Union européenne.

"J'espère que nous écouterons la plupart des demandes britanniques, parce que je crois que la plupart sont légitimes", a déclaré l'ancien président de 89 ans, qui s'exprimait en anglais. "Qui par exemple s'opposerait à ce qu'il y ait moins de bureaucratie?" a-t-il demandé.

Une Constitution européenne?

Il a précisé que plusieurs demandes britanniques pourraient trouver une réponse comme cela avait déjà été le cas dans le projet de Constitution européenne de 2004, dont il avait dirigé la rédaction et qui est resté mort-né après son rejet lors de référendums organisés en 2005 en France et aux Pays-Bas. Il a rappelé que durant la mise au point de cette Constitution, il avait pris l'habitude de rencontrer le Premier ministre britannique Tony Blair tous les mois afin de s'assurer qu'il soit tenu compte des "lignes rouges" fixées par les responsables britanniques.

Récemment réélu, le Premier ministre britannique David Cameron a engagé le Royaume-Uni sur la voie d'un référendum sur le maintien du pays dans l'UE, devant être organisé en 2017 au plus tard. Sous la pression des eurosceptiques, il aspire à rapatrier certains pouvoirs au nom de la souveraineté du Parlement britannique et à durcir les conditions d'accès aux aides sociales pour les ressortissants européens, s'engageant à défendre le maintien dans l'Union s'il obtient des concessions suffisantes.

La chancelière allemande Angela Merkel a déjà promis le mois dernier "d'accompagner de façon constructive" le processus de réforme de l'UE souhaité par le Royaume-Uni, sans exclure a priori des modifications de traités européens.

Pour un "meilleur partenariat" entre la Russie et l'Europe

Interrogé sur les relations russo-européennes, Valéry Giscard d'Estaing a plaidé pour "un meilleur partenariat entre la Russie et l'Union européenne", une fois que sera résolue "la difficulté de la situation ukrainienne", ce qu'il espère "avant la fin de cette année".

"La Russie est culturellement un pays européen", et "elle doit être un partenaire privilégié", avec "des projets communs et une coopération militaire", a dit l'ancien président, qui avait rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou à la fin mai, notamment pour s'entretenir de la crise ukrainienne et de ses conséquences sur les relations entre Moscou et Paris.