Wolfgang Schäuble explique pourquoi la dette grecque ne peut pas être effacée

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Pour Wolfgang Schäuble, un rééchelonnement de la dette est une autre possibilité "si on ne peut pas procéder à une décote".
Exposant une position paradoxale qui risque de compliquer un peu plus les discussions en cours, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré que les règles européennes empêchaient d'effacer une partie des créances sur la Grèce, quel que soit l'impact théorique d'une telle mesure.

Une première. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a reconnu jeudi 9 juillet lors d'une conférence organisée par la Bundesbank à Francfort que l'effacement d'une partie de la dette de la Grèce pourrait être nécessaire pour la rendre supportable, mais il a immédiatement exclu cette éventualité.

"La soutenabilité de la dette ne peut être atteinte sans décote, le FMI a raison de le dire" a-t-dit, avant d'ajouter : "Il ne peut y avoir de décote car cela serait contraire aux règles de l'Union européenne."

Exposant une position paradoxale qui risque de compliquer un peu plus les discussions en cours, Wolfgang Schäuble a déclaré que les règles européennes empêchaient d'effacer une partie des créances sur la Grèce, quel que soit l'impact théorique d'une telle mesure.

Un problème impossible à résoudre ?

Ces propos suggèrent que le ministre allemand estime désormais impossible de résoudre le problème des finances publiques grecques dans le cadre des règles communautaires.

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, insiste pour placer la question d'une réduction du fardeau de la dette de son pays au coeur des discussions en cours sur l'éventualité d'un troisième plan d'aide. Mais à trois jours de la date limitée fixée par ses partenaires européens, il se heurte toujours sur ce point à l'hostilité affichée de plusieurs Etats membres de l'Union, dont l'Allemagne.

Pour Wolfgang Schäuble, un rééchelonnement de la dette est une autre possibilité "si on ne peut pas procéder à une décote" mais il sera difficile de trouver un accord sur ce point. "Je crois que la marge de manoeuvre dont nous disposons (...) est très faible", a-t-il poursuivi, avant de se dire "sceptique" quant à la possibilité d'avancées importantes.

(Avec Reuters)