L'UE accuse Gazprom de position dominante

Par latribune.fr  |   |  250  mots
Gazprom a maintenant 12 semaines pour répondre à cette "communication des griefs".
L'Europe a annoncé ses griefs contre le géant gazier russe, ce mercredi. Elle l'accuse d'entraver la libre circulation du gaz entre les États européens. L'entreprise russe risque une amende pouvant atteindre 10% de son chiffre d'affaires, soit plus de 10 milliards d'euros.

Article publié à 12h26, mis à jour à 15h26.

Après Google, Gazprom. La Commission européenne a officiellement accusé, mercredi 22 avril, le groupe public russe Gazprom d'abuser de sa position dominante en Pologne, en Hongrie et dans six autres pays d'Europe centrale et orientale.

Après deux ans d'investigations, l'exécutif communautaire estime que le monopole russe d'exportation du gaz a nui à la libre concurrence dans la région et a procédé à des surfacturations dans cinq des pays concernés.

Gazprom a  12 semaines pour répondre aux griefs

La Commission explique dans un communiqué que, selon les premières conclusions de son enquête, "Gazprom enfreint les règles de l'UE en matière d'ententes et d'abus de position dominante en appliquant une stratégie générale de cloisonnement des marchés gaziers d'Europe centrale et orientale. [...] Cela a pu permettre à Gazprom de facturer des prix inéquitables dans certains États membres."

Gazprom a maintenant douze semaines pour répondre à cette "communication des griefs".

"Les objections présentées par la Commission européenne sont infondées", a indiqué le groupe public dans un communiqué, ajoutant qu'il "adhère strictement à toutes les normes des lois internationales et des législations nationales des pays où il fait des affaires."

Les contrats en vigueur entre Gazprom et les pays européens "ont été conclus en pleine conformité avec les législations qui étaient alors en vigueur dans l'Union européenne", a renchéri le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.