La Grèce a payé ses dettes au FMI et à la BCE

Par latribune.fr  |   |  383  mots
Pour la première fois en trois semaines, Alexis Tsipras -qui a finalement capitulé le 13 juillet face à ses créanciers à Bruxelles- connaît ses premiers instants de répit grâce aux 7,16 milliards d'euros accordés en urgence par le MESF. Mais l'accalmie pourrait être de courte durée : le Premier ministre est désormais critiqué par son propre camp.
Après trois semaines de fermeture, les établissements bancaires ont rouvert leurs portes en Grèce. Dans le même temps, Athènes a fait savoir qu’elle avait enfin honoré ses dettes vis-à-vis du FMI et de la BCE.

Après de nombreux jours d'incertitude, La Grèce retrouve un peu de sérénité. Car, même si le contrôle des capitaux est maintenu jusqu'à nouvel ordre, les banques -fermées depuis le 29 juin- sont de nouveau ouvertes.

Le FMI a également annoncé que Athènes avait remboursé ses arriérés du 30 juin (1,5 milliard d'euros) et du 13 juillet (456 millions d'euros).

"Je peux confirmer que la Grèce a repayé aujourd'hui l'intégralité de ses arriérés vis-à-vis du FMI", a indiqué le porte-parole du Fonds monétaire international (FMI) Gerry Rice, dans un communiqué.

Par conséquent, la Grèce a désormais de nouveau accès aux financements et aux prêts du Fonds monétaire international qui participe, aux côtés de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, au sauvetage du pays.

Le pays avait également jusqu'au mardi 20 juillet pour rembourser la Banque centrale européenne (BCE) d'un montant de 4,2 milliards d'euros. Le 16 juillet, lors d'une conférence de presse, le directeur de la BCE, Mario Draghi, avait assuré que le pays serait en mesure d'honorer sa dette à Francfort.

Lundi soir, La Banque de Grèce a quant à elle reçu un montant de 500 millions d'euros correspondant à un prêt arrivé à échéance fin juin.

7 milliards d'euros en attendant un nouveau plan d'aide

Si la Grèce peut aujourd'hui honorer ses dettes, c'est grâce à un prêt relais de 7,16 milliards d'euros accordé vendredi dernier par le Mécanisme européen de stabilité financière (MESF). Ce lundi soir, Athènes a donc remboursé ses 6,65 milliards d'euros de dettes aux institutions concernées. De son prêt relais, il ne lui reste donc que 510 millions d'euros. Athènes est donc encore une fois suspendue aux décisions de ses créanciers. D'ici quelques semaines, elle devrait recevoir un nouveau plan d'aide, le troisième en 5 ans d'un montant compris entre 82 et 86 milliards d'euros. Mais le temps presse :  le 20 août, 3,2 milliards d'euros d'obligations détenues par la BCE arrivent à échéance.

En échange de ce nouveau souffle financier, la Grèce a signé un accord le 13 juillet à Bruxelles pour engager de nombreuses réformes. A l'instar d'une hausse de la TVA, de 13% à 23% entrée en vigueur ce lundi 20 juillet.