La GroKo de Merkel approuvée par les adhérents du SPD

Par latribune.fr  |   |  337  mots
Les adhérents du Parti social-démocrate ont voté à 66% en faveur de l'accord de coalition avec la CDU, ouvrant la voie à un quatrième mandat d'Angela Merkel comme chancelière. (Crédits : Fabrizio Bensch)
Les membres du parti social-démocrate allemand ont approuvé à 66% la nouvelle "grande coalition" avec les conservateurs menés par Angela Merkel.

Les adhérents du Parti social-démocrate (SPD) ont approuvé à une large majorité l'accord de coalition avec le bloc conservateur d'Angela Merkel (CDU-CSU). Le SPD a annoncé dimanche lors d'une conférence de presse que le "oui" l'avait emporté à plus de 66% et que 78,4% des 463.000 membres du parti avaient participé au vote.

"Une grande majorité des membres du SPD ont suivi les consignes du parti", a déclaré le chef par intérim du parti, Olaf Scholz. "Nous avons maintenant une certitude: le SPD va rejoindre le prochain gouvernement allemand", a-t-il ajouté.

Plus de de cinq mois après les élections fédérales du 24 septembre, cet accord ouvre la voie à une nouvelle "große Koalition" ("GroKo" ou grande coalition), formule déjà éprouvée entre 2005 et 2009 puis de 2013 à 2017. Il devrait permettre à Angela Merkel d'entamer un quatrième mandat à la tête du gouvernement : elle devrait être formellement élue chancelière par les députés mi-mars.

Merkel "se réjouit"

La chancelière s'est réjouie des résultats, selon un tweet du compte officiel de la CDU.

"Je félicite le SPD pour ce résultat clair et je me réjouis de continuer à travailler ensemble pour le bien du pays", écrit l'Union chrétienne-démocrate (CDU) sur Twitter, qui cite Angela Merkel.

Le vice-président de la CDU, Volker Bouffier, a également salué le résultat du scrutin dans un communiqué .

"Je suis content du résultat (du vote) des adhérents du SPD (...) C'est un grand jour pour le peuple de notre pays et positif pour le future de l'Allemagne", a-t-il déclaré.

Le SPD avait voulu à l'origine rester dans l'opposition. Mais une première série de discussions entre Merkel, le Parti libéral-démocrate (FDP) et les Verts ayant échoué en novembre, il avait fini par accepter de négocier avec les conservateurs.