Londres exclut un deuxième référendum sur le Brexit

Par latribune.fr  |   |  311  mots
"En démocratie, il faut respecter les résultats des élections et s'y soumettre", a déclaré David Lidington.
Le ministre britannique des Affaires européennes David Lidington a exclu la tenue d'un deuxième référendum sur le Brexit, déclarant dans une interview parue mardi dans le quotidien conservateur polonais Rzeczpospolita, qu'"en démocratie, il fallait respecter les résultats des consultations".

L'idée d'un nouveau référendum a été avancée lundi par le chef du parti Droit et Justice (PiS, conservateur) au pouvoir en Pologne Jaroslaw Kaczynski.

 "Notre conception, celle pour aujourd'hui, pas pour l'avenir, prévoit des efforts pour que la Grande-Bretagne retourne dans l'Union, pour qu'il y ait un deuxième référendum. Une telle tendance existe en Grande-Bretagne", a dit M. Kaczynski à des journalistes à Bialystok, selon des propos rapportés par l'agence PAP.

Ce scénario a été rapidement écarté par le ministre britannique des Affaires européennes.

"Je ne pense pas que cela soit correct (répéter le référendum - ndlr). En démocratie, il faut respecter les résultats des élections et s'y soumettre", a déclaré David Lidington, qui participait lundi à Varsovie à une rencontre de ministres des Affaires étrangères et hauts responsables de dix pays de l'UE organisée à l'initiative du chef de la diplomatie polonaise.

Lidington a aussi souligné que "la participation au référendum a été très forte, plus de 72% des électeurs, soit plus qu'aux dernières élections parlementaires".

Pression sur l'Ecosse

Interrogé sur la sortie de l'Ecosse du Royaume-Uni, M. Lidington a déclaré que l'éclatement du Royaume Uni "serait une tragédie". "La sortie de l'Ecosse pourrait avoir des conséquences économiques graves" et "son adhésion rapide à l'UE" n'est pas garantie. Lidington a par ailleurs ajouté que la Première ministre écossaise "se trompe" en pensant que le parlement écossais dispose d'un droit de veto sur le vote du 23 juin.

La Première ministre écossaise et patronne du Parti nationaliste écossais (SNP) Nicola Sturgeon a suggéré que le parlement écossais avait le droit de veto pour rejeter les résultats du référendum.

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(Avec AFP)