Marine Le Pen pourrait (encore) perdre son immunité parlementaire

Par latribune.fr  |   |  263  mots
Marine Le Pen en compagnie de son garde du corps, qui aurait été rémunéré par le Parlement européen.
Le processus lancé mercredi par le Parlement européen concerne l'utilisation présumée frauduleuse de fonds européens pour rémunérer des collaborateurs ne travaillant pas pour l'Europe.

Au centre de l'attention après sa visite surprise à l'usine Whirlpool d'Amiens dans le cadre de l'élection présidentielle, Marine Le Pen fait aussi parler d'elle à Strasbourg. Le Parlement européen a en effet entamé mercredi le processus qui pourrait aboutir à la levée de l'immunité parlementaire de l'eurodéputée Front national, pour l'utilisation présumée frauduleuse de fonds européens pour rémunérer des collaborateurs ne travaillant pas pour l'Europe, a annoncé le président de l'assemblée. Ce serait le deuxième fois en deux mois que Marine Le Pen perdrait son immunité parlementaire, après une première levée en mars concernant une "diffusion d'images violentes".

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Demande des magistrats français

Cette procédure fait suite à la demande de magistrats français aux parlementaires européens de lever l'immunité de la candidate à l'élection présidentielle afin qu'ils puissent poursuivre leur enquête dans le dossier des assistants parlementaires européens du Front national. Cette demande a été "transmise à la commission des affaires juridiques du Parlement européen, chargée de ces questions", a déclaré Antonio Tajani à l'ouverture de la séance.

Marine Le Pen est arrivée deuxième, dimanche, au premier tour de l'élection présidentielle française et affrontera Emmanuel Macron au second tour organisé le 7 mai. Si la procédure va à son terme, la seule chance pour la candidate d'extrême droite d'échapper à la justice serait d'acquérir une autre immunité, présidentielle cette-fois ci.

(Avec Reuters)