Nouveau test pour Tsipras devant le Parlement grec

Par latribune.fr  |   |  359  mots
Les premières mesures - hausse de la TVA, réforme des retraites, des règles de négociation collective, du droit de grève et des licenciements, des privatisations - ont été approuvées le mercredi 15 juillet.
Les députés grecs doivent adopter ce mercredi une deuxième liste de réformes afin d'obtenir un troisième plan d'aide évalué entre 82 et 86 milliards d'euros. Des représentants des créanciers du pays sont également attendus vendredi à Athènes pour rencontrer des membres du gouvernement, et passer au crible l'économie grecque.

Pour la deuxième fois en une semaine, Alexis Tsipras va devoir affronter le vote de la Vouli. Dans la matinée du mercredi 22 juillet, le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, a exhorté les députés du parlement grec à adopter un deuxième train de réformes réclamé par les créanciers d'Athènes.

"Il est extrêmement important de boucler cette procédure afin que nous puissions entamer les négociations vendredi", a ainsi martelé le successeur de Yanis Varoufakis, à la tribune du Parlement.

En échange, si ces mesures voulues par les créanciers sont adoptées, les négociations sur l'adoption d'un troisième plan d'aide à la Grèce débuteront. Mardi, c'est par la voix de sa porte-parole Olga Gerovasili, que le gouvernement grec a fait savoir qu'il espérait qu'un accord intervienne d'ici le 20 août.

La date est loin d'être anodine. Certes, Athènes est parvenue - grâce à un prêt relais de 7,16 milliards d'euros du Fonds Européen de stabilité financière - à rembourser le 20 juillet le FMI et la BCE. Mais, le pays doit aussi honorer 3,2 milliards d'euros d'obligations détenues par la BCE qui arrivent à échéance ... le 20 août.

Réforme de la justice en Grèce

Ce deuxième train de réformes transpose dans la loi grecque des dispositions européennes sur le sauvetage des banques afin de préserver le contribuable du risque d'avoir à renflouer les établissements de crédit en difficulté. Il prévoit également une réforme du système judiciaire pour permettre d'accélérer et de simplifier les procédures tout en réduisant son coût.

Les premières mesures - hausse de la TVA, réforme des retraites, des règles de négociation collective, du droit de grève et des licenciements, des privatisations - ont été approuvées le mercredi 15 juillet.  Pour rappel, 39 députés Syriza ont voté contre ces mesures, validées en revanche par l'opposition du centre et de la droite. Une fronde du camp d'Alexis Tsipras, au pouvoir depuis janvier, qui a conduit le week-end dernier à un remaniement du gouvernement.