Royaume-Uni : soutenue par le DUP nord-irlandais, May va former un gouvernement

Par S.M.  |   |  335  mots
La Première ministre Theresa May, dont le Parti conservateur a perdu la majorité absolue, a refusé (pour l'heure) de démissionner.
La Première ministre britannique a rendu visite à Elizabeth II ce vendredi afin de lui demander la permission de constituer un gouvernement. Dans le même temps, le leader de UKIP Paul Nuttall a annoncé sa démission, après une nuit catastrophique pour le parti.

Alors que le Royaume-Uni se remet tout juste d'une élection anticipée au scénario extraordinaire, au sens premier du terme, les événements s'enchaînent. Si le parti travailliste a laissé entendre vendredi matin qu'il était prêt à constituer un gouvernement minoritaire (le Labour a obtenu 261 sièges selon des résultats quasi-définitifs, alors que la majorité se situe à 326 sièges), ce sont finalement les conservateurs, aidés par leur alliés nord-irlandais du Democratic Unionist Party (DUP), qui conservent les rênes du pays.

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La Première ministre Theresa May, dont le Parti conservateur a perdu la majorité absolue et qui a refusé (pour l'heure) de démissionner, s'est rendue à Buckingham Palace ce vendredi pour demander à la reine Elizabeth II l'autorisation de former un gouvernement. Il n'y aura pas besoin d'un accord de coalition en bonne et due forme pour soutenir le gouvernement, estime pour sa part le DUP, qui apporte donc ses 10 députés aux total de 318 des Tories à la Chambre des communes.

Au moment d'officialiser la nouvelle, sur le perron du 10 Downing Street, Theresa May a insisté sur le besoin de rassembler toutes les énergies afin d'obtenir un bon accord sur le Brexit, à la faveur des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne qui doivent débuter le 19 juin.

Le leader de UKIP se retire

Dans le même temps, le dirigeant de UKIP Paul Nuttall a annoncé sa démission de la tête du parti, conséquence d'une nuit catastrophique qui l'a vue arriver troisième dans sa circonscription de Boston (est de l'Angleterre). Quasiment rayé de la carte lors des élections locales du 4 mai, UKIP n'a récolté que 2% des voix et aucun député, contre 12,6% des voix et un siège en 2015. Rendu inaudible par la position dure des conservateurs sur le Brexit, le parti a vu ses électeurs lui préférer les travaillistes et les Tories.