UE : Ursula Von der Leyen officiellement désignée candidate du PPE pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne

Par latribune.fr  |   |  524  mots
Il y a un peu plus de deux semaines, celle qui dirige la Commission depuis 2019, avait officialisé sa candidature lors d'une conférence de presse. (Crédits : LIESA JOHANNSSEN)
Celle qui, en 2019, est devenue la première femme présidente de la Commission, a reçu le large soutien de son camp au Parlement européen, le PPE. Or ce dernier compte le plus de chefs d'Etat et de gouvernement au sein de l'UE et devrait arriver en tête des élections.

Nouvelle étape de franchie dans la candidature d'Ursula von der Leyen pour un second mandat à la tête de la Commission européenne. Ce jeudi, elle a été investie officiellement par sa représentation politique au Parlement européen, le PPE, réunie en Congrès à Bucarest en Roumanie.

Celle qui est devenue la première femme présidente de la Commission a ainsi reçu le large soutien des membres présents (400 voix pour, 89 contre), a annoncé à la tribune une représentante du Parti populaire européen (PPE) à l'issue du vote.

Une candidature déjà connue

Il y a un peu plus de deux semaines, celle qui dirige la Commission depuis 2019, avait officialisé sa candidature lors d'une conférence de presse. « Je prends aujourd'hui une décision consciente et réfléchie : je souhaite me présenter pour un deuxième mandat », avait déclaré la responsable politique allemande.

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Peu avant, elle avait déjà reçu le soutien de son parti, le parti conservateur allemand (CDU), dont elle est membre.  « Nous devons continuer à nous défendre contre ceux qui nous divisent de l'intérieur et de l'extérieur, nous devons nous renforcer (...) c'est la tâche que je me suis fixée », avait-elle ajouté.

Un deuxième mandat von der Leyen serait « un signe de stabilité, d'autant plus nécessaire quand nos valeurs européennes sont attaquées de toutes parts », avait estimé auprès de l'AFP Hendrik Wüst, l'une des figures de la CDU (chrétiens-démocrates). D'autant que durant les cinq dernières années, l'unité des Vingt-Sept a été mise à l'épreuve du Brexit, de la pandémie de Covid-19, de l'offensive russe en Ukraine, du bras de fer entre les Etats-Unis et la Chine.

Un premier mandat où elle a gagné en crédibilité

Ursula Von der Leyen avait été élue d'une courte tête il y a cinq ans, après avoir été imposée comme candidate surprise par les chefs d'Etat et de gouvernement. Mais cette fois-ci, la cadre politique, aujourd'hui âgée de 65 ans, part en campagne avec une longueur d'avance.

En effet, le Parti populaire européen (PPE), dont fait partie la CDU allemande, compte le plus de chefs d'Etat et de gouvernement au sein de l'UE et devrait arriver en tête des élections, selon les sondages.

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Mais à quatre mois du scrutin européen, les défis de celui ou celle qui prendra la présidence de la Commission sont grands. Les partis d'extrême droite ne cachent pas leurs ambitions, portés par les inquiétudes des Européens face au ralentissement économique, aux réglementations sur l'Environnement ou à la politique d'asile.

Plusieurs sondages font état d'une forte poussée du groupe Identité et Démocratie (ID), qui réunit le parti Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, le Vlaams Belang belge, l'AFD allemand ou encore le FPÖ autrichien.

(Avec AFP)