Une jeune femme se jette sur Mario Draghi en criant : "À bas la dictature de la BCE ! "

Par latribune.fr  |   |  316  mots
Les procédures de sécurité pour pénétrer dans le bâtiment de la BCE sont très strictes, et aucune personne non inscrite au préalable n'est normalement autorisée à assister à la conférence de presse.
La conférence de presse du président de la BCE qui s'est tenue mercredi a momentanément été interrompue après qu'une jeune femme a grimpé sur la table en lançant des confettis. Elle a rapidement été évacuée. Le groupe féministe des "Femen" a revendiqué l'action sur Twitter.

"À bas la dictature de la BCE !" Voilà ce qu'une jeune femme a crié en se ruant sur Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE) lors d'une conférence de presse mercredi 15 avril au siège de l'institution à Francfort.

Âgée d'une vingtaine d'années, la jeune femme qui s'était mêlée au public de journalistes présents, a grimpé sur la table devant le président de la BCE en scandant an anglais le slogan ("end the ECB dictatorship") qu'elle arborait aussi sur son t-shirt, tout en lançant des confettis.

La conférence de presse a été interrompue pendant quelques minutes et la jeune femme écartée. La conférence a ensuite repris son cours normal sans que Mario Draghi n'y fasse allusion, si ce n'est pour proposer de "rattraper le temps perdu" en la prolongeant un peu à la fin. L'action a été revendiquée par le groupe féministe des "Femen" sur le réseau social de microblogging Twitter.

Le nouveau siège de la BCE, cible privilégiée de manifestants

La BCE est souvent perçue comme un artisan majeur des politiques d'austérité à l'œuvre dans plusieurs pays d'Europe, et en butte à de sévères critiques. L'inauguration de son nouveau siège à Francfort a ainsi donné lieu le mois dernier à d'importantes manifestations anti-austérité et anticapitalistes, qui ont réuni des milliers de personnes et ont dégénéré en actes de violences par moments.

Les procédures de sécurité pour pénétrer dans le bâtiment de la BCE sont très strictes, et aucune personne non inscrite au préalable n'est normalement autorisée à assister à la conférence de presse, qui se tient toutes les six semaines.

 (Avec AFP et Reuters)