ARC Ratings, l'agence qui veut ringardiser le "Big Three"

Par latribune.fr  |   |  349  mots
Le marché mondial de la notation financière, qui consiste à évaluer la solvabilité d'une entreprise ou d'un pays ou le risque d'un titre financier, est actuellement dominé par les américaines Standard & Poor's (groupe McGraw Hill) et Moody's, ainsi que Fitch, une coentreprise du français Fimalac et de l'américain Hearst.
"ARC et ses cinq partenaires fondateurs pensent que les vieilles méthodes et les vieilles approches ne sont plus suffisantes", a affirmé le directeur général d'ARC, Jose Pocas Esteves.

"Le monde a changé de façon spectaculaire depuis l'écroulement du marché américain des subprimes en 2008 qui a provoqué la crise du crédit (...) ARC et ses cinq partenaires fondateurs pensent que les vieilles méthodes et les vieilles approches ne sont plus suffisantes", a déclaré Jose Pocas Esteves, le directeur général de l'agence de notation, ARC Ratings.

Et celle-ci espère bien être en mesure de concurrencer les trois grands du secteur : les américaines Standard & Poor's (groupe McGraw Hill) et Moody's, ainsi que Fitch, une coentreprise du français Fimalac et de l'américain Hearst.

Un établissement né de l'union de cinq agences de notation financière principalement issues des pays émergents

Cinq agences de notation financière, principalement issues des pays émergents, ont en effet uni leurs forces pour lancer ce jeudi à Londres ARC Ratings. Cette nouvelle venue sur le marché de la notation a ainsi été fondée sous la houlette de la portugaise Companhia Portuguesa de Rating (CPR) - rebaptisée il y a quelques mois ARC Ratings -, avec l'indienne Credit Analysis and Research (CARE), la sud-africaine Global Credit Rating (GCR), la malaisienne Malaysian Rating Corporation (MARC) et la brésilienne SR Rating.

La prolifération des agences de notation plus petites

Un projet qui n'a rien de surprenant tant la crédibilité du "Big three" a été sérieusement remise en question depuis la crise des subprimes, pour avoir attribué des bonnes notes à des produits financiers qui se sont révélés excessivement risqués. Standard & Poor's, Moody's et Fitch ont été notamment accusées par les responsables politiques européens d'attiser la crise de la zone euro.

Du coup, des agences plus petites essaient désormais de proposer une alternative. L'agence américaine Egan-Jones, la russe RusRating et la chinoise Dagong avaient ainsi annoncé il y a un an un partenariat pour créer Universal Credit Rating Group. Un projet européen soutenu par le groupe de conseil allemand Roland Berger n'a pour sa part pas réussi à trouver le financement nécessaire.