L’Etat veut des salaires moins élevés pour les PDG

Par latribune.fr  |   |  273  mots
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L'Etat a fait savoir aux entreprises dont il est actionnaire minoritaire qu'il se prononcerait pour une baisse de 30% de la rémunération 2013 de leurs dirigeants.

Après avoir imposé l'an dernier un plafond de 450.000 euros annuels (brut) pour les mandataires sociaux des entreprises publiques (détenues à plus de 50%), l'Etat a fait savoir aux entreprises dont il est actionnaire minoritaire comme GDF Suez, Airbus Group (ex EADS), Air France ou encore Renault qu'il se prononcerait pour une baisse de 30% de la rémunération 2013 de leurs dirigeants. Une proportion qui correspond à la réduction de salaire que s'étaient imposés le président de la République et le gouvernement en 2012, explique-t-on à Bercy.

"On a fait savoir aux entreprises concernées quelle serait notre position" sur le vote qui doit, pour la première fois cette année, voir tous les actionnaires se prononcer sur la rémunération des mandataires sociaux, a expliqué Bercy à l'AFP, évoquant un "geste fort" qui permet de conserver des "rémunérations acceptables".

"Une baisse de leur rémunération fixe et variable de l'ordre de 30% serait bienvenue et nous encouragerait à voter favorablement", a précisé Bercy, évoquant "une politique générale en faveur de la modération salariale" plutôt que le ciblage de certaines entreprises.

Concernant l'impact d'une telle prise de position, Bercy se veut confiant. "On n'est pas inquiet sur le fait que d'autres actionnaires voteront comme l'Etat", a-t-on assuré.

En 2013, pour les entreprises non publiques, le gouvernement avait laissé le soin au Medef et à l'Association française des entreprises privées (Afep) de réviser leur code afin d'y introduire notamment la pratique du "say on pay" qui donne à l'assemblée générale des actionnaires un avis consultatif sur les rémunérations des principaux dirigeants.