Alstom : François Hollande attend une offre ferme de Siemens pour se prononcer

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  338  mots
François Hollande n'a pas jugé acceptable le projet de rachat des activités d'Alstom dans l'énergie par General Electric. REUTERS.
Arnaud Montebourg ne cache pas sa préférence pour une solution avec Siemens plutôt qu'un rachat d'Alstom par General Electric.

François Hollande a dit samedi attendre une éventuelle offre ferme de Siemens sur Alstom pour se prononcer sur la meilleure solution pour l'avenir du groupe français. Le quotidien Les Echos écrit samedi sur son site internet que Siemens est prêt à de nouvelles concessions pour acquérir la branche énergie d'Alstom, en apportant à ce dernier sa division signalisation en plus de ses activités ferroviaires.

Le président français s'exprimait aux côtés de la chancelière allemande, Angela Merkel, dans le fief électoral de cette dernière, alors qu'Arnaud Montebourg, le ministre de l'Economie, ne cache pas sa préférence pour une solution avec l'allemand Siemens plutôt qu'un rachat d'Alstom par General Electric.

Le groupe américain a présenté un projet d'acquisition des activités d'Alstom dans l'énergie pour 12,35 milliards d'euros, projet que François Hollande n'a pas jugé acceptable bien qu'il ait les faveurs de la direction du groupe français.

"C'est d'abord une affaire d'entreprises, d'industriels", a dit François Hollande, lors d'un point de presse avec Angela Merkel, avant d'ajouter que "le gouvernement français est particulièrement attentif aux enjeux d'emplois, de localisation d'activités, de centres de décisions, et nous attendons l'offre de Siemens dans son détail pour nous prononcer."

"Siemens y travaille et nous ne voulons pas préjuger d'un choix, nous voulons faire en sorte que ce soit le mieux pour les salariés d'Alstom et le mieux pour les salariés de Siemens si cette offre était proposée", a ajouté le président français.

Angela Merkel a quant à elle déclaré : "en ce qui concerne Alstom et Siemens, ce sont des décisions qui relèvent des entreprises, le gouvernement ne s'y immisce pas." "Si les décisions des entreprises montrent qu'il est avantageux d'aller en ce sens, l'Allemagne accompagnerait un tel projet mais la question est de savoir si Siemens entend formuler une offre, on verra ce qu'elle est, et ensuite on se prononcera", a-t-elle ajouté.