Litige américain : le patron de BNP Paribas se dit "très confiant"

Par latribune.fr  |   |  311  mots
BNP Paribas a provisionné 1,1 milliard de dollars au quatrième trimestre 2013 pour ce litige. REUTERS.
BNP Paribas continue à discuter avec les autorités américaines de ce litige relatif à des transactions en dollar, qui pourrait coûter une lourde amende à la banque.

Le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, a affiché mercredi sa confiance face aux sanctions que la banque française encourt aux Etats-Unis pour des paiements en dollars réalisés dans des pays soumis à un embargo américain. "Je suis très confiant dans la capacité de la banque (...) à gérer cette situation, qui est évidemment difficile", a déclaré M. Bonnafé, lors de l'assemblée générale du groupe.

BNP Paribas continue à discuter avec les autorités américaines de ce litige portant sur des transactions en dollar potentiellement illégales au regard du droit américain, a précisé le directeur général de BNP Paribas : "Les discussions se poursuivent naturellement (...) Nous avons fait évoluer tout notre dispositif de contrôle pour nous assurer que ce type de manquement ne pourrait pas intervenir à l'avenir."

"C'est une situation qui est évidemment difficile, mais, pour des raisons juridiques, je ne peux pas vous apporter davantage de commentaires. Le conseil d'administration est (...) et sera bien entendu régulièrement informé des développements sur ce sujet (...) Nous sommes extrêmement mobilisés pour gérer cette situation qui est très particulière et très compliquée", a-t-il ajouté. Le dirigeant a souligné qu'il était impossible de communiquer un calendrier pour la suite de l'évolution de cette procédure.

BNP Paribas a provisionné 1,1 milliard de dollars au quatrième trimestre 2013 pour ce litige mais a prévenu le 30 avril qu'une éventuelle amende pourrait largement dépasser ce montant. Le Financial Times et la presse américaine avaient avancé mercredi le montant de 3,5 milliards de dollars.

Depuis 2010, les enquêteurs cherchent à déterminer si la banque française a contourné les règles américaines d'embargo entre 2002 et 2009 dans le cadre d'activités de financement, notamment dans le négoce de matières premières.