Les banques grecques auraient besoin de 5 milliards

Par latribune.fr  |   |  376  mots
La Banque de Grèce (BdG) estime à cinq milliards d'euros les nouveaux capitaux dont auront besoin les banques grecques, recapitalisées en 2013, indiquent de nombreux journaux.

La Banque de Grèce (BdG) estime à cinq milliards d'euros les nouveaux capitaux dont auront besoin les banques grecques, indiquent ce dimanche de nombreux journaux. "Les besoins en capitaux sont d'environ cinq milliards, selon les premières estimations de la BdG qui est en train d'évaluer les plans de restructuration des quatre principales banques et les conclusions de l'audit de BlackRock" sur les tests de résistance des établissements de crédit, indique  Ethnos.

BMG et Eurobank sur la sellette

Selon l'hebdomadaire dominical Realnews, la somme totale nécessaire à ces quatre banques serait de 4,5 à 4,8 milliards d'euros. Les résultats officiels sur les besoins des banques seront publiés d'ici au début mars, selon la BdG.

En termes de fonds propres, Alpha et la Banque du Pirée se trouveraient "en meilleure position" par rapport à la Banque nationale (BNG) et Eurobank, souligne Ethnos. Les besoins d'Alpha et de la Banque du Pirée seraient proche de "zéro", tandis que la BNG aura besoin de 2 milliards et Eurobank de 2,5 milliards d'euros.

Sonnette d'alarme

Eurobank était la seule banque privatisée totalement par l'Etat en 2013, mais elle doit maintenant attirer des capitaux privés, selon les termes de sa recapitalisation. En janvier, le gouverneur de la BdG, Georges Provopoulos, avait tiré la sonnette d'alarme sur les créances douteuses et prévenu que "le remboursement tardif des prêts pourrait conduire à la réduction des capitaux des banques et à la nécessité de (nouveaux) capitaux pour assurer les provisions élevées". Il avait alors souligné que le Fonds hellénique de Stabilité financière (FHSF) pourrait disposer du montant restant de la recapitalisation, qui atteint 8 à 9 milliards d'euros.

Recapitalisation en 2013

Les quatre principales banques grecques ont été recapitalisées en 2013.  Et ce, grâce à des prêts octroyés à la Grèce par l'Union européenne et le FMI. Au total 50 milliards d'euros avaient été octroyés au FHSF pour la  recapitalisation, dont plus de 40 milliards ont été jusqu'ici utilisés dans ce sens. La Grèce figurait en décembre 2012 en deuxième position sur la liste des prêts non remboursés des pays membres de l'Union européenne, derrière l'Irlande, avec un taux de 24,4%, selon une étude du cabinet d'audit Pricewaterhouse Coopers (PwC).