Affaire du Forex : la justice suisse ouvre une enquête sur des personnes physiques

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  204  mots
L'enquête porte sur des soupçons de "management financier déloyal" et de "violation du secret de l'instruction" informe le parquet.
Les juges helvètes se penchent sur les agissements de plusieurs individus soupçonnés de manipulation des taux de change, au lendemain de la condamnation de six grandes banques mondiales à une amende de 3,4 milliards d'euros par les régulateurs britanniques, suisses et américains.

Après les banques, les personnes physiques. L'affaire dite du "Forex" ou du "marché des changes" éclabousse cette fois des individus, après avoir mis à l'amende mercredi 12 novembre six grands établissements.

Trois à cinq ans de prison

La procédure ouverte en Suisse ne concerne cette fois que des individus a expliqué jeudi 13 novembre la porte parole du parquet. L'enquête porte sur des soupçons de "management financier déloyal" et de "violation du secret de l'instruction", des délits passibles d'amendes et de peines de prison de trois à cinq ans.

La justice helvète collabore avec les autorités de régulation des marchés financiers et de la concurrence, qui enquêtent chacune sur des soupçons d'entente sur les taux de change portant sur plusieurs banques, fait savoir le parquet.

Les autorités britanniques, suisses et américaines ont infligé mercredi 12 novembre des amendes d'un montant total de plus de 4,3 milliards de dollars (3,4 milliards d'euros) à six banques, dont UBS, HSBC, JP Morgan et Citigroup C.N, dans le cadre de règlements négociés. Des sanctions qui ont été prononcées contre ces banques pour avoir manipulé le marché des devises dans le but de gonfler leurs bénéfices.