2014, l'année où le crowdfunding est devenu un véritable financement alternatif

Par Christine Lejoux  |   |  439  mots
La réglementation française sera-t-elle suffisante pour que les plateformes de crowdfunding hexagonales trouvent leur place ?
L'année qui s'achève a confirmé l'essor du crowdfunding en France, avec plus d'un million de contributeurs. Avec la nouvelle législation en vigueur depuis le 1er octobre, le gouvernement compte sur cette solution participative pour financer les projets d'entreprises innovantes.

En 2014, le crowdfunding a décroché le million. Depuis 2008, date de ses débuts en France, ce nouveau moyen de financement - qui met en relation quasi-directe, via des plateformes Internet, des porteurs de projets en quête d'argent frais avec des particuliers désireux d'investir, de prêter ou de donner une partie de leurs économies - totalise plus d'un million de contributeurs. Les fonds collectés, via la quarantaine de plateformes de crowdfunding françaises, pèsent près de 150 millions d'euros, mais ont doublé depuis l'année dernière. Une ampleur suffisante pour que le gouvernement légifère.

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Mais celui-ci va même plus loin. Entrée en vigueur le 1er octobre, la loi de réglementation du crowdfunding légitime cette pratique comme une alternative aux capitaux privés pour développer son business. Elle permet notamment aux start-up ou aux PME de lever jusqu'à 1 million d'euros via les plateformes spécialisées dans l'investissement en capital. De quoi prendre le relais des banques, frileuses sur les créations d'entreprises et la recherche développement...

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Pour donner des gages aux épargnants qui souhaitent investir, la loi a prévu un encadrement strict des plateformes de crowdfunding. Surveillées par l'AMF, l'Orias et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Ces trois organismes vérifient la solidité des business plan, la rigueur de leur procédures ou encore la fiabilité de leurs systèmes informatiques et garantissent la transparence des sociétés de crowdfunding, qui doivent leur rendre des comptes.

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Cette surveillance n'a toutefois pas refroidi les velléités : "une vingtaine de nouveaux acteurs sont venus grossir les rangs de la profession, au cours des huit premiers mois de l'année", évalue le cabinet Précepta. Ce qui laisse présager aux analystes une très proche consolidation du secteur...

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Pour survivre sur un marché mondial de 3 milliards de dollars, largement dominé par les Etats-Unis, les (petits) acteurs français devront dépasser les frontières pour s'imposer. Mais sans harmonisation européenne des réglementations du financement participatif, pas de salut : une plateforme française ne peut en effet pas permettre à des épargnants d'autres pays européens d'investir dans des PME françaises. 

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