Armes à feu : BlackRock entre dans le débat

Par latribune.fr  |   |  356  mots
Les initiatives visant à limiter l'usage des armes à feu aux Etats-Unis se multiplient (Crédits : STAFF)
Suite au massacre dans un école de Floride le 14 février dernier, le premier gestionnaire d’actifs mondial met la pression sur l’industrie des armes aux Etats-Unis.

Quelques semaines après que son PDG Laurence Fink a appelé les dirigeants d'entreprise à oeuvrer à l'amélioration de la société s'ils voulaient conserver son soutien, le plus important gestionnaire d'actifs au monde se fait à nouveau remarquer dans un débat de société.

Dans un communiqué publié vendredi sur son site internet, BlackRock, qui a dépassé fin 2017 les 6.000 milliards d'actifs sous gestion, a indiqué qu'il étudiait le lancement de nouveaux fonds incluant des "portefeuilles indiciels" excluant les fabricants d'armes à feu et leurs distributeurs.

Cette déclaration intervient quelques semaines après qu'un garçon de 19 ans a abattu 17 personnes dans son ancien lycée en Floride.

Exposition aux armes à feu

Le fonds, qui figure parmi les plus gros actionnaires des fabricants d'armes à feu American Outdoor Brands, Sturm Ruger et Cie et Vista Outdoor, a également indiqué qu'il mettait la pression sur les fabricants et les distributeurs d'armes dans lesquels ses clients investissent. Il met notamment l'accent sur les risques de litiges, la surveillance de la sûreté des armes et les vérifications sur les antécédents judiciaires des acheteurs.

"Au cours des deux semaines passées, nous avons attiré l'attention de nos clients sur leur exposition vis à vis des entreprises civiles fabriquant des armes à feu", a précisé BlackRock.

"Nous avons un dialogue permanent avec de nombreux clients et nous les aidons à examiner leurs possibilités de modifier ou d'éliminer cette exposition aux armes à feu".

Autorisation d'achat relevée à 21 ans chez certains distributeurs

"Comme pour beaucoup de gens, la récente tragédie en Floride nous a conduits à nous pencher sur le terrible bilan de la violence avec armes à feu en Amérique", a affirmé BlackRock.

"Nous pensons que cet événement exige une réponse et une action d'un grand nombre d'acteurs des secteurs public et privé".

Plusieurs sociétés américaines ont déjà annoncé leur intention de revoir leur position vis à vis des armes à feu après.

Trois distributeurs importants, Walmart, Kroger et Dick's Sporting Goods ont annoncé qu'ils relevaient à 21 ans l'âge minimum pour pouvoir acheter des armes et des munitions dans leurs établissements.

(avec AFP)