Citigroup : l'ancien secrétaire au Trésor Robert Rubin démissionne

Robert Rubin va quitter ses fonctions de conseiller et ne demandera pas sa réélection au conseil d'administration de la banque américaine. Cette dernière va par ailleurs devoir passer environ 1,4 milliard de dollars de provisions dans ses comptes du quatrième trimestre, pour prendre en compte l'impact du dépôt de bilan de la branche américaine du chimiste LyondellBasell.

L'ancien secrétaire au Trésor Robert Rubin va quitter Citigroup. Très critiqué pour sa responsabilité dans la déconfiture de la banque, il occupait une fonction sur mesure de conseiller spécial, sans responsabilité exécutive, au sein de la banque new-yorkaise. Il reste pour l'heure membre du conseil d'administration, mais ne demandera pas sa réélection au cours de la prochaine assemblée générale des actionnaires.

Cité dans le communiqué, Robert Rubin a expliqué qu'à 70 ans passés, il était désormais temps pour lui "de procéder à ces changements". Il avait rejoint Citigroup en octobre 1999, peu de temps après avoir quitté ses fonctions de 70e secrétaire au Trésor de l'histoire des Etats-Unis.

Par ailleurs, la banque américaine va devoir passer environ 1,4 milliard de dollars de provisions dans ses comptes du quatrième trimestre, pour prendre en compte l'impact du dépôt de bilan de la branche américaine du chimiste LyondellBasell. Son exposition brute sur ce dossier atteint la somme de 2 milliards de dollars à la fin décembre.

Dans le bref communiqué, Citigroup ne précise pas dans quelle mesure son résultat par action pourrait être affecté par ces nouvelles provisions. Avant cette annonce, les analystes estimaient dans leur consensus que le groupe allait annoncer le 22 janvier une perte par action de 0,76 dollar pour le quatrième trimestre et de 2,90 dollars pour l'ensemble de l'année.

Les marchés ont sanctionné ces deux annonces. Déjà dans le rouge, le titre Citigroup a plongé en fin de séance après l'officialisation du départ de Robert Rubin. Il perd finalement 5,73% à 6,75 dollars.

La faillite des activités américaines de LyondellBasell est un nouveau coup dur pour la banque newyorkaise qui est l'un des établissements au monde le plus touché par la crise financière. Cette dernière a déjà aligné quatre trimestres déficitaires consécutifs.

Le groupe néerlandais LyondellBasell, troisième chimiste indépendant dans le monde, a annoncé mardi soir après la clôture de Wall street le dépôt de bilan de ses activités aux Etats-Unis, victime d'un effondrement de la demande pour ses produits et d'une hausse des prix de ses matières premières. LyondellBasell est un des grands pétrochimistes mondiaux, produisant des grandes matières plastiques comme les polymères, polyoléfines et propylène, ainsi que des carburants, selon son site internet. En France, le groupe dispose de plusieurs sites industriels, dont trois autour de l'étang de Berre.

LyondellBasell affirme disposer jusqu'à 8 milliards de dollars - dont 3,25 milliards d'argent frais - pour financer la poursuite de ses activités pendant la période de restructuration. Une partie des fonds nécessaires lui a été apportée par Citigroup, a indiqué ce dernier dans son communiqué.

Enfin, selon le site du Wall Street Journal, Citigroup négocie la vente de sa filiale de courtage et de gestion d'actifs Smith Barney à un acquéreur qui pourrait être la banque d'affaires Morgan Stanley. D'après cette même source, Citigroup "n'a pas exclu de changement supplémentaire dans sa structure et ses opérations" et examine égalment la possibilité de céder sa banque commerciale au Mexique, Grupo Financiero Banamex.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bonjour Les gouvernements Allemands et Français s'étaient engagés a mettre a l'INDEX les Paradis Fiscaux déclarés a l'OCDE pour 7540 milliards d'Euros sur 200 banques européennes SUISSE LUXEMBOURG JERSEY MONACO Quand ces voyous de la finance vont i...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ouaouh que de clichés. Vous vous faites avoir deux fois... Si les paradis existent il y a malheureusement aussi des ENFERS FISCAUX !!! Les ETATS qui ne gèrent pas correctement les deniers publics ont plus vite fait de s'attaquer aux Etats vertueux ...

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