Nouvelle polémique sur les bonus avec ceux versés chez Natixis

Par latribune.fr  |   |  271  mots
La filiale de la Caisse d'Epargne et des Banques populaires, déficitaire de 2,8 milliards d'euros en 2008 et qui a réalisé d'importantes suppressions d'emplois, a versé 90 millions d'euros (70 millions hors charges patronales) à ses traders au titre de 2008, selon les informations de l'Agefi.

Un scandale de plus, de trop ? La banque française Natixis, très lourdement déficitaire l'an dernier et qui a réalisé d'importantes suppressions d'emplois, a versé 90 millions d'euros à ses traders au titre de 2008, selon les informations du journal financier en ligne l'Agefi reprises ce vendredi par notre confrère Les Echos. Dans une déclaration à l'Agence France Presse (AFP), le porte-parole de la banque a précisé que la somme était de "70 millions d'euros (hors charges patronales), soit une baisse de 73% par rapport à 2007 et que 3.000 salariés avaient bénéficié de ces bonus".  Parmi les 1.000 traders travaillant pour Natixis , "un tiers" d'entre eux ont touché un bonus, sous réserve qu'ils aient dégagé un résultat positif, a précisé la porte-parole.  "Les dirigeants de Natixis ont renoncé en décembre à toute rémunération variable et aucune stock-option ne leur a été attribuée", a-t-elle souligné.
 

Natixis, filiale des Banques Populaires et des Caisses d'épargne a annoncé mercredi son intention de supprimer 166 postes dans son activité de conservation de titres. Ce projet s'ajoute à un plan de départs volontaires concernant 800 personnes et aux 450 suppressions d'emploi dans la banque de financement et d'investissement annoncées en décembre.

François Pérol, le président de la future banque Banque populaire-Ecureuil, a déclaré mercredi devant les députés que Natixis avait présenté un risque de nature systémique, justifiant ainsi l'aide financière de l'Etat français.

La banque a déjà été recapitalisée à hauteur de 5,6 milliards d'euros depuis l'été dernier, dont 1,9 milliard provenant du plan de soutien au secteur bancaire.