Subprimes : Citigroup solde un contentieux de 59,4 milliards de dollars

Par latribune.fr  |   |  274  mots
L'établissement financier est contraint à passer une charge d'environ 100 millions de dollars sur ses comptes du premier trimestre. (Photo : Reuters) (Crédits : <small>Reuters / latribune)
Le contentieux portait sur des prêts immobiliers pourris vendus entre 2005 et 2008 à 18 investisseurs institutionnels. Cet accord est le dernier d'une longue liste de compromis.

La banque américaine Citigroup a annoncé lundi qu'elle allait verser 1,125 milliard de dollars (815 millions d'euros) à dix-huit investisseurs institutionnels pour régler un litige immobilier remontant à la crise financière.

Cet accord "règle un problème important hérité de la crise financière et nous sommes heureux de le mettre derrière nous", a souligné l'établissement financier, qui est contraint de passer une charge d'environ 100 millions de dollars sur ses comptes du premier trimestre, a précisé Citigroup dans un communiqué. 

Prêts toxiques 

L'origine de cette affaire remonte à la crise financière de 2007-2008 provoquée notamment par les "subprimes", ces produits financiers adossés à des emprunteurs insolvables et qui ont perdu toute valeur avec l'effondrement du secteur immobilier.

Les 18 investisseurs reprochaient à Citigroup de les avoir floués en leur vendant entre 2005 et 2008 des prêts immobiliers pourris et voulaient obtenir réparation. Le contentieux portait sur un montant total de 59,4 milliards de dollars de titres adossés à des prêts immobiliers résidentiels.

Nombreux compromis

L'accord annoncé lundi est le dernier d'une liste déjà longue des compromis des banques pour clore l'une des pages les moins glorieuses de la crise financière.

Ainsi, en mars, Bank of America a fait état d'un accord de 9,5 milliards de dollars avec les autorités américaines, tandis que Credit Suisse a accepté de payer 800 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites judiciaires.

Citigroup a essuyé pour sa part un camouflet cinglant fin mars de la banque centrale américaine (Fed), qui a rejeté ses projets d'utilisation de ses capitaux excédentaires, en raison d'une solidité financière jugée insuffisante.