La justice américaine aurait refusé une offre de 12 milliards de dollars de Bank of America

Par latribune.fr  |   |  271  mots
Les autorités américaines reprochent à BofA d'avoir commercialisé, via sa filiale Merrill Lynch, des placements adossés à des crédits immobiliers fragiles, qui ont généré des milliards de pertes aux investisseurs. (Photo : Reuters)
Les autorités américaines, qui réclament 17 milliards de dollars, pourraient finalement engager une action en justice contre BofA pour ses errements passés dans le secteur immobilier, rapporte le New York Times.

Les négociations engagées entre Bank of America et les autorités américaines pour éviter à l'établissement des poursuites pour ses errements passés dans le secteur immobilier sont dans l'impasse devant le montant de la pénalité réclamée, rapporte mercredi le New York Times.

Le département de la Justice réclame en effet 17 milliards de dollars, ce qui constituerait la sanction la plus lourde jamais imposée à une banque, devant l'amende de 16 milliards un temps évoquée pour BNP Paribas. L'offre de BofA, présentée comme finale, est loin du compte, à plus de 12 milliards de dollars, ajoute le journal, citant des personnes proches du dossier.

Indemniser les clients floués

Les autorités américaines reprochent à la deuxième banque des États-Unis d'avoir commercialisé, via sa filiale Merrill Lynch, des placements adossés à des crédits immobiliers fragiles qui ont généré des milliards de pertes aux investisseurs les ayant achetés. Des faits similaires mais de moindre ampleur avaient conduit l'an passée JPMorgan Chase à payer 13 milliards de dollars pour échapper aux poursuites.

Selon le New York Times, Bank of America voudrait limiter le montant payé aux autorités américaines pour utiliser une partie de la pénalité qu'elle devra payer au bénéfice de ses clients floués.

Vers un dépôt de plainte

L'impasse dans les négociations devrait donc déboucher sur une action en justice, mais une telle issue n'est pas imminente, ce qui laisse encore du temps à la banque américaine de revoir à la hausse son offre de règlement à l'amiable, ajoutent ces sources.