Crédit aux entreprises touchées par le coronavirus : "Il faut que les banques jouent le jeu" (Darmanin)

Par latribune.fr  |   |  796  mots
L'Etat va garantir les prêts bancaires à hauteur de 300 milliards d'euros. (Crédits : BENOIT TESSIER)
Le président de la Fédération bancaire française (FBF) Frédéric Oudéa a assuré mercredi qu'il y aurait "du crédit" pour toutes les entreprises affectées par le coronavirus, alors que l'Etat va garantir les prêts bancaires à hauteur de 300 milliards d'euros. Le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin a de son côté déclaré qu'"il faut que les banques et les assurances jouent le jeu".

Alors que de nombreuses entreprises sont en mode "panique" face à la catastrophe économique du Covid-19, le président de la Fédération bancaire française (FBF) Frédéric Oudéa a assuré mercredi qu'il y aurait "du crédit" pour toutes celles qui sont affectées par le coronavirus, alors que l'Etat va garantir les prêts bancaires à hauteur de 300 milliards d'euros.

"Il y aura du crédit pour tout le monde, nous avons pris des engagements pour pouvoir traiter les demandes en moins de cinq jours", a affirmé sur Europe 1 Frédéric Oudéa, qui est également directeur général de la Société Générale.

"Nous attendons dans les deux, trois prochains jours toutes les précisions sur le dispositif du gouvernement, nous serons là pour aider toutes les entreprises", a-t-il poursuivi.

Eviter les faillites

Le président Emmanuel Macron a promis lundi une garantie des prêts bancaires accordés aux entreprises à hauteur de 300 milliards d'euros, pour éviter des faillites dues à la crise économique provoquée par le coronavirus.

"C'était les bonnes décisions au bon moment", a commenté le président de la FBF. "Avec cette garantie, on pourra faire très vite, on ne passera pas par les processus habituels", a-t-il ajouté.

"Il faut que les banques jouent le jeu" (Darmanin)

Le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin a de son côté déclaré qu'"il faut que les banques et les assurances jouent le jeu et je sais que la majorité d'entre elles le jouent", répondant sur RMC/BFMTV à une question sur des établissements qui profiteraient de la situation pour augmenter leurs taux d'intérêt.

"Il ne doit pas y avoir aujourd'hui de gens qui profitent de cette situation, et nous serons extrêmement attentifs, avec le ministre de l'Economie et des Finances, pour que les banques et les assurances ne profitent pas de cette situation" a souligné le ministre. "J'ai eu Frédéric Oudéa au téléphone moi-même" et "je sais qu'il fera respecter cela", a-t-il assuré.

Renforcement du plan de garantie des crédits de la BPI

Une autre salve de mesures a été annoncée lundi par la banque publique d'investissement Bpifrance, officialisant une annonce faite vendredi par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, à savoir un nouveau renforcement du plan de garantie des crédits, désormais étendu aux entreprises de taille intermédiaire.

"Cela veut dire que l'Etat va couvrir quasiment tous les prêts qui sont faits aux PME", avait affirmé le ministre.

La garantie, qui avait déjà été augmentée la semaine dernière, passe de 70% à 90% également pour les prêts de trois à sept ans accordés par les banques privées, "pour les découverts confirmés pour une période de 12 à 18 mois par la banque de l'entreprise", précise Bpifrance dans un communiqué.

Pour soutenir la trésorerie des entreprises, l'institution a également annoncé la suspension dès ce lundi "du paiement des échéances" pour les prêts qu'elle a accordés.

Elle propose aussi des "prêts sans garantie de trois à cinq ans, de 10.000 euros à plusieurs dizaines de millions d'euros", assortis d'un différé de remboursement du capital et une solution de "mobilisation de factures" permettant de rallonger leur échéance de paiement.

Les institutions financières françaises, banque publique comme établissement privé, ont pris des mesures pour donner de l'oxygène aux groupes frappés par la crise du coronavirus, prévoyant notamment de reporter ou suspendre les remboursements de leurs crédits.

Une autre salve de mesures a été annoncée lundi par la banque publique d'investissement Bpifrance, officialisant une annonce faite vendredi par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, à savoir un nouveau renforcement du plan de garantie des crédits, désormais étendu aux entreprises de taille intermédiaire.

"Cela veut dire que l'Etat va couvrir quasiment tous les prêts qui sont faits aux PME", avait affirmé le ministre.

La garantie, qui avait déjà été augmentée la semaine dernière, passe de 70% à 90% également pour les prêts de trois à sept ans accordés par les banques privées, "pour les découverts confirmés pour une période de 12 à 18 mois par la banque de l'entreprise", précise Bpifrance dans un communiqué.

Pour soutenir la trésorerie des entreprises, l'institution a également annoncé la suspension dès ce lundi "du paiement des échéances" pour les prêts qu'elle a accordés.

Elle propose aussi des "prêts sans garantie de trois à cinq ans, de 10.000 euros à plusieurs dizaines de millions d'euros", assortis d'un différé de remboursement du capital et une solution de "mobilisation de factures" permettant de rallonger leur échéance de paiement.