Crise bancaire : « aucun risque » de contagion en France, assure le patron de la FBF

Par latribune.fr  |   |  368  mots
Philippe Brassac, le président de la Fédération bancaire français et directeur général du Crédit Agricole. (Crédits : DR)
Selon Philippe Brassac, « les banques françaises sont très solides du fait de la régulation » et « il n'y a pas de mécanisme, comme il pouvait y en avoir dans le passé, de propagation ».

Les turbulences qui frappent le secteur bancaire dans le monde, et en particulier Credit Suisse en Europe, ne risquent pas de contaminer le secteur bancaire tricolore, a assuré Philippe Brassac, le président de la Fédération bancaire française (FBF) et directeur général du Crédit Agricole.

« Il n'y a aucun risque parce qu'il n'y a aucun mécanisme de contagion possible entre les événements que nous constatons et les banques françaises », a déclaré le banquier sur France Inter, ce samedi matin. « Les banques françaises sont très solides du fait de la régulation » et « il n'y a pas de mécanisme, comme il pouvait y en avoir dans le passé, de propagation », a-t-il ajouté.

Le secteur bancaire mondial est dans la tourmente depuis le 10 mars dernier. Ce jour là, Silicon Valley Bank, l'une des banques les plus importantes pour le financement des entreprises de la tech aux Etats-Unis, a fait faillite en quelques heures seulement. De quoi créer un mouvement de panique, obligeant le président Joe Biden à prendre la parole.

Credit Suisse bientôt croquée par UBS ?

Cinq jours plus tard, l'onde de choc traverse l'Atlantique lorsque la banque Credit Suisse dévisse en Bourse, obligeant la Banque centrale suisse à lui prêter l'équivalent de 50 milliards d'euros. Vendredi soir à la fermeture des marchés, Credit Suisse valait à peine 8 milliards d'euros, une somme dérisoire pour l'une des 30 banques au monde considérées comme trop importantes pour les laisser faire faillite.

Le Financial Times a révélé vendredi soir que UBS, la première banque helvétique, serait en pourparlers pour faire l'acquisition, en partie ou en totalité, de Credit Suisse. La Banque nationale suisse (BNS) et l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) organisent les discussions dans le but de rétablir la confiance dans le secteur bancaire suisse, indique le quotidien économique. D'après le journal, la banque centrale suisse « souhaite une solution simple » avant la réouverture des marchés lundi.

En France, des banques comme Société Générale ou BNP Paribas ont perdu près de 10% de leur valorisation en Bourse.

(Avec AFP)