Dette grecque : les créanciers privés prêts à effacer une partie de l'ardoise

Par latribune.fr avec AFP  |   |  419  mots
Copyright Reuters
Les créanciers privés seraient sur le point d'accepter une nouvelle décote de 50% de la valeur nominale des obligations grecques qu'ils détiennent.

Le lobby bancaire international (IIF) s'est dit ce mercredi soir confiant dans la conclusion de l'accord sur l'effacement "volontaire" d'une partie de la dette grecque par les créanciers privés, selon son porte-parole à Athènes Frank Vogl. "Des discussions constructives se poursuivent sur l'effacement volontaire" d'une partie "de la dette grecque tandis que les autres sujets (sur l'aide grecque) avancent", a indiqué Frank Vogl dans un communiqué. L'IIF espère que "les divers éléments" sur l'aide grecque "vont également avancer les prochains jours", a ajouté ce texte.

Outre les négociations sur la restructuration de la dette, la Grèce est en train de finaliser avec ses créanciers publics, l'UE et le FMI, une nouvelle série de mesures de rigueur afin de bénéficier d'un nouveau prêt international de 130 milliards d'euros, décidé en octobre par la zone euro à Bruxelles.

Mercredi après-midi, le porte-parole du gouvernement grec, Pantélis Kapsis, a souligné que la Grèce était "tout près de la conclusion de l'accord" sur la restructuration de sa dette avec les créanciers privés. "Les négociations sur l'accord se trouvent "à un point critique" et "dans les prochains jours, le PSI (l'accord sur la dette) et les conditions pour l'octroi du deuxième prêt international seront finalisées", a-t-il affirmé.

Cet accord portant sur une décote de 50% de la valeur nominale des obligations détenues par les créanciers privés (banques, caisses d' assurance ou fonds d'investissement) vise à ramener la dette souveraine grecque aux alentours de 120% du produit intérieur brut (PIB) contre plus de 160% actuellement.

L'IIF, dont son chef Charles Dallara avait eu d'intenses négociations à Athènes la semaine dernière, a indiqué que "de progrès" dans des discussions avait été enregistré et que l'accord était proche d'être finalisé.

Le patron de Deutsche Bank, Josef Ackermann, a lui aussi estimé qu'un accord entre le gouvernement grec et ses créanciers privés était "très proche", et qu'il interviendrait d'ici quelques jours ou semaines. Selon lui, les banques pourraient perdre 70% ou plus dans cette nouvelle opération de décote sur les obligations grecques. Josef Ackermann, par ailleurs représentant des créanciers privés dans les négociations avec Athènes, a ajouté que la balle était désormais dans le camp des autres parties impliquées dans le sauvetage de la Grèce, une manière de faire allusion aux Etats européens et à la Banque centrale européenne (BCE).