Dexia n'a pas besoin d'être recapitalisé d'urgence

Par latribune.fr, avec Agences  |   |  385  mots
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Luc Coene, le gouverneur de la Banque nationale de Belgique (BNB) a démenti les propos du député belge Jean-Marie Dedecker affirmant que le Chef de la BNB avait "déclaré que Dexia avait besoin d'urgence d'une augmentation de capital".

Le gouverneur de la Banque nationale de Belgique (BNB), Luc Coene, a évoqué lundi les conditions dans lesquelles Dexia aurait besoin d'une recapitalisation, tout en estimant que cette éventualité n'était pas à l'ordre du jour.  "Je n'ai jamais cité les termes de recapitalisation d'urgence", a déclaré lors d'une conférence de presse M. Coene, cité par l'agence de presse Belga.
Le député populiste flamand Jean-Marie Dedecker avait affirmé la semaine dernière que le chef de la BNB avait "déclaré que Dexia avait besoin d'urgence d'une augmentation de capital", lors d'une audition à huis clos devant une commission parlementaire.

Eviter la faillite de Dexia
L'idée d'une recapitalisation serait d'éviter une faillite de Dexia, qui aurait pour conséquence d'activer les garanties de quelque 90 milliards d'euros accordés par les Etats belge, français et luxembourgeois. Selon la presse belge, M. Coene n'avait pas communiqué de montant de la recapitalisation souhaitée. Mais les chiffres de sept à 10 milliards d'euros ont circulé, selon des analystes."Ce que j'ai dit, c'est que Dexia a introduit un plan de restructuration auprès de la Commission européenne et que ce plan est basé sur des hypothèses optimistes. Si l'on se montre moins positif, cela pèse inévitablement sur la solvabilité, ce qui pourrait conduire à la nécessité d'une recapitalisation", a affirmé lundi M. Coene. Reste qu' "il y a de fortes chances qu'une recapitalisation soit inévitable", a-t-il ajouté.

Impossible de dire quand et combien
"Mais il est impossible de dire quoi que ce soit sur le montant et sur le timing de cette éventuelle augmentation de capital car tout dépend des discussions en cours avec la Commission européenne et la Banque centrale européenne", a-t-il ajouté. "Nous devons trouver des solutions qui minimisent le coût pour l'Etat belge", a-t-il encore expliqué.
La France, la Belgique et le Luxembourg s'étaient entendus en octobre pour procéder au démantèlement de Dexia , première banque victime de la crise de la dette en Europe. Ils avaient alors décidé de garantir le financement de la banque à hauteur de 90 milliards d'euros au total et lui permettre de mener à terme son démantèlement. La Belgique a accepté de prendre en charge ces garanties à hauteur de 60,5%, la France 36,5% et le Luxembourg 3%.