Les banques européennes se délesteront de 2800 à 4500 milliards de dollars d'actifs d'ici 2013

Par Laura Fort  |   |  203  mots
Christian Noyer, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, Copyright Reuters
Le rapport sur la stabilité financière mondiale, présenté lors du séminaire du Fonds monétaire international (FMI) à Tokyo, donne des indications chiffrées sur la réduction de l'exposition au risque des banques européennes. Christian Noyer s'est également exprimé sur le projet d'union bancaire.

2800 milliards de dollars ou 2177 milliards d'euros. C'est le volume d'actifs du troisième trimestre 2011 dont les banques européennes se délesteront d'ici fin 2013, soit 200 milliards de plus que prévu il y a six mois, selon le rapport semestriel sur la stabilité financière du Fonds monétaire international (FMI). Ce délestage n'est pas anodin : il impliquerait une réduction des crédits distribués de 9% dans la zone euro selon le rapport.
Pire : si l'union et la supervision bancaire européenne n'aboutissait pas, le montant d'actifs cédés atteindrait 4500 milliards de dollars et une baisse du crédit de 18%.
Selon le FMI, "en dépit des nombreuses mesures importantes déjà prises par les autorités, le compte n'y est toujours pas, exposant la zone euro à une fuite des capitaux doublée d'une peur de l'éclatement et d'un déclin économique".
Christian Noyer s'est justement exprimé sur l'union bancaire européenne lors du séminaire du FMI à Tokyo. Il a affirmé que ce projet ne serait pas lancé avant un an. "Le projet d'union bancaire est très important pour la zone euro si nous voulons briser le lien entre le risque souverain et les banques", a-t-il confirmé.