Le cours des diamants monte, et va continuer à monter

Par latribune.fr  |   |  300  mots
La production de diamants devrait stagner à long terme, tandis que la demande va exploser.
Le cours de la pierre précieuse pourrait voir son cours tripler dans les quinze prochaines années. Face à une demande galopante, la production décline et rien ne laisse présager une hausse de la production à terme.

Le prix des diamants est-il inversement corrélé  au cours de l'or ? Alors que ce dernier s'est effondré de 60% en trois ans, ceux de la gemme brute ont grimpé de 75% sur cinq ans. Et ils devraient continuer à progresser d'après les experts.

D'après le cabinet de conseil spécialisé WWW International Diamond Consultants, le cours du diamant devrait être multiplié par trois dans les quinze ans. Il y a un an, BMO Capital Markets, filiale de Bank of Montreal, avait publié une note estimant que les prix augmenteraient de 6% en moyenne jusqu'en 2020. Depuis le début de l'année, le cours du diamant a déjà augmenté de 14%.

Les spéculateurs gonflent les prix

Les experts donnent deux raisons principales à ce phénomène. D'abord, la demande restera soutenue avec un marché américain en pleine reprise, mais également avec l'émergence d'une classe moyenne chinoise et indienne. La Chine représente désormais 13% de la demande mondiale de diamant contre 3% en 2000. Elle a dépassé le Japon en 2011.

Par ailleurs, le marché du diamant attire les spéculateurs avides des perspectives de hausse, ce qui a tendance à gonfler les prix.

Une production déclinante

Mais c'est la production qui pourrait propulser les prix vers le haut. Le pic de production a été atteint en 2006 et n'a cessé de décliner depuis en raison de sites vieillissants. Par ailleurs, il y a eu très peu de découvertes de nouveaux gisements.

Les quelques découvertes ne devraient pas changer l'équation du marché compte tenu de la vitesse de progression de la demande. Ainsi, d'après les chiffres de Rio Tinto, la demande devrait monter de 6,1% par an entre 2010 et 2020, tandis que l'offre devrait croître de seulement 0,8% en moyenne par an sur cette même période.