Chine et Inde boostent la demande mondiale de diamants, à son plus haut

La demande de diamants a crû de 12% en moyenne depuis 2008 dans les deux pays, selon un rapport annuel publié par le joaillier De Beers. Les États-Unis restent toutefois le premier consommateur avec 40% des diamants polis achetés en 2013.
La Chine préfère (à 63%) les pierres moyennes (entre 0,18 et 0,99 carat) et dénigre totalement (8,1% seulement de la demande) les petites pierres (inférieures à 0,18 carat).

79 milliards de dollars (61,3 milliards d'euros): tel était le montant de la demande mondiale de diamants en 2013, en hausse de 3% par rapport à 2012. Il s'agit d'un record, selon le Diamond Insight Report publié le 16 septembre par le joaillier de luxe De Beers (groupe Bernard Arnault).

Selon le rapport, la "demande devrait continuer à augmenter sur le long terme" grâce à la reprise économique aux États-Unis et à la croissance des classes moyennes en Chine et en Inde.

Une demande grandissante

Avec 40% de part de marché mondial, les États-Unis demeurent le premier consommateur de diamants. Ils devraient le rester à moyen terme. Les ventes de diamants taillés y ont d'ailleurs augmenté de 7% en 2013.

"L'Inde et la Chine pourraient rattraper les Etats-Unis d'ici peut-être une quinzaine d'années", a toutefois estimé Philippe Mellier, le PDG du conglomérat diamantaire, lors de la présentation des conclusions du rapport à la presse le 17 septembre.

 Lire : Quand Chinois et Indiens s'arracheront les diamants à prix d'or

De fait, la Chine, déjà premier pays consommateur d'or dans le monde, représente à ce jour 15% du marché international, mais a connu avec l'Inde un taux de progression annuel moyen de 12% entre 2008 et 2013.

Des diamants de toutes tailles

Les trois pays se distinguent par ailleurs dans leur choix de pierres précieuses. La demande aux États-Unis concernant la taille des diamants est quasi-uniforme avec une préférence (39%) pour les "grosses" pierres (de plus d'un carat, selon la définition de De Beers).

La Chine, elle, préfère (à 63%) les pierres moyennes (entre 0,18 et 0,99 carat) et dénigre totalement (8,1% seulement de la demande) les petites pierres (inférieures à 0,18 carat). A contrario, ce sont celles qui rencontrent le plus de succès en Inde, où elles constituent les trois-quarts des diamants polis vendus.

Une production mondiale bientôt à son sommet...

Si pour Phillipe Mellier, les diamants disponibles restent abondants et le marché se porte bien, il note que l'offre mondiale en diamants atteindra un pic dans la seconde moitié de la décennie puis déclinera à partir de 2020. De Beers prévient ainsi que :

"La réduction de l'approvisionnement en provenance des sources existantes ne sera probablement pas compensée par la production nouvelle dans les années à venir. [...] L'offre en diamants devrait plafonner au cours de la seconde moitié de la décennie avant de décliner à partir de 2020".

Quant aux gisements en exploitation, leurs opérateurs sont obligés de creuser de plus en plus profond, ce qui rend "le processus d'extraction de plus en plus complexe et coûteux". Au total, des "investissements substantiels" dans la production et le marketing seront indispensables pour maintenir le marché et les cours des gemmes, avertit De Beers.

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Commentaire 1
à écrit le 19/09/2014 à 10:15
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très riche les chinois

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