Trop de créances douteuses en Europe, dénonce le FMI

Par latribune.fr  |   |  286  mots
"Les effacements de créances dans les banques européennes sont bien plus faibles qu'aux Etats-Unis", affirme l'institution internationale dirigée par Christine Lagarde.
Ces créances, héritées de la crise financière mondiale et de la récession qui s'en est suivie, atteignent désormais 1.000 milliards d'euros, déplore l'institution internationale. Mais des "Obstacles structurels" dissuadent les banques de s'attaquer au problème.

Les créances douteuses explosent en Europe, s'inquiète le Fonds monétaire international (FMI). Selon l'institution internationale, elles ont plus que doublé depuis 2009, pour atteindre 1.000 milliards d'euros.Une augmentation qui menace la solidité des banques du continent, dénonce le FMI dans un rapport publié jeudi 24 septembre.

"La crise financière mondiale et la récession qui s'en est suivie ont laissé en héritage des niveaux élevés de créances douteuses", particulièrement dans le sud de la zone euro, explique le Fonds. Mais ces prêts à risque pèsent sur le bilan des banques européennes et "immobilisent" des fonds qui pourraient pourtant être utilisés pour soutenir l'activité économique, déplore-t-il.

"La réduction urgente du volume des créances douteuses est, par conséquent, cruciale pour soutenir la progression des crédits, spécialement pour les petites et moyennes entreprises qui sont davantage tributaires des banques pour leur financement", écrit ainsi l'institution internationale.

Une "supervision insuffisamment poussée" en Europe

Le FMI pointe toutefois les "obstacles structurels" qui dissuaderaient les banques européennes de s'attaquer à ce problème en effaçant ces créances et en essuyant des pertes. "Les effacements de créances dans les banques européennes sont bien plus faibles qu'aux Etats-Unis", affirme le rapport.

Le Fonds met notamment en cause "une supervision insuffisamment poussée" qui permettrait aux banques d'éviter de s'attaquer à leurs créances douteuses et à les laisser à leur bilan "pour une période bien plus longue que nécessaire".

L'institution appelle donc à "améliorer" la supervision bancaire en Europe pour inverser cette tendance et place ses espoirs dans les mécanismes récemment mis en place dans la zone euro pour y parvenir.