Déconfinement : après le Medef, Le Maire veut lui aussi accélérer le mouvement pour relancer la machine économique

Par AFP  |   |  397  mots
À la suite des demandes du Medef, mardi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a déclaré, ce jeudi sur LCI, qu'il souhaitait "que le retour au travail soit plus massif". (Crédits : Benoit Tessier)
Alors que près de 500.000 emplois nets ont été détruits pour le seul premier trimestre 2020, le ministre de l'Économie a dit son inquiétude ce matin sur LCI : "Je vis au rythme des annonces de faillites, de licenciements, je pense à tous les Français." Du côté du Medef, Roux de Bézieux a demandé mardi un allégement des protocoles sanitaires en entreprises, tandis que, jeudi, sa vice-présidente exigeait qu'on annonce dès maintenant, sans attendre septembre, un ambitieux plan de relance. Cela sera peut-être l'objet central du discours que doit tenir dimanche le président de la République.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a déclaré jeudi son souhait que "l'activité économique reprenne plus vite" et "retourne à la normale cet été", alors que le président de la République Emmanuel Macron doit s'exprimer dimanche sur la suite du déconfinement.

"Je vis au rythme des annonces de faillites, de licenciements, je pense à tous les Français", a également dit M. Le Maire sur LCI alors que près de 500.000 emplois nets ont été détruits pour le seul premier trimestre 2020.

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"Il faut bien peser dans cet équilibre entre économique et sanitaire le coût que peut avoir la crise économique pour les plus fragiles", a encore dit le ministre, qui souhaite aussi que "le retour au travail soit plus massif".

En attendant le discours d'Emmanuel Macron dimanche prochain

Selon l'Élysée, Emmanuel Macron devrait faire dimanche "un retour sur la gestion de la crise et les mesures prises, comme la bataille pour l'emploi, le plan d'aide par filières ou encore la mobilisation franco-allemande pour une stratégie européenne".

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Le gouvernement, qui table pour 2020 sur un recul de 11% du produit intérieur brut (PIB) et la suppression de 800.000 emplois, a présenté mercredi un troisième projet de loi de finances rectificative (PLFR) depuis le début de la crise du coronavirus, avec 45 milliards d'euros de dépenses supplémentaires par rapport au deuxième PLFR adopté en avril.

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Pour le Medef, il faut annoncer le plan de relance tout de suite

De son côté, le Medef demande également une accélération de déconfinement. Son président Geoffroy Roux de Bézieux a appelé mardi à une révision "des protocoles sanitaires s'appliquant en entreprise" pour permettre aux Français "de retourner travailler et consommer".

Et sur LCI jeudi, la vice-présidente et porte-parole de l'organisation patronale Dominique Carlac'h a appelé le gouvernement à annoncer dès maintenant le plan de relance prévu pour la rentrée.

"Il ne faut pas lancer les plans de relance en septembre. C'est maintenant. C'est maintenant qu'il faut tout lancer en même temps et pas secteur après secteur", a-t-elle estimé.