Menace sur une grosse commande d'Airbus A380

Par latribune.fr  |   |  254  mots
Le grand loueur d'avions américain ILFC, filiale de l'assureur AIG fragilisé par la crise financière, remet en effet en question sa commande de dix très gros porteur A380 d'Airbus d'un montant estimé de trois milliards d'euros.

La crise économique pèse sur le transport aérien donc sur les compagnies qui, du coup, revoient leurs projets d'achats d'avions.

Jusqu'à maintenant, Boeing en avait plus souffert qu'Airbus  notamment pour son futur B787 Dreamliner. Mais cette fois, l'avionneur européen fait face à une sérieuse menace.

Le grand loueur d'avions américain ILFC, filiale de l'assureur AIG fragilisé par la crise financière, remet en effet en question sa commande de dix très gros porteur A380 d'Airbus d'un montant estimé de trois milliards d'euros. C'est ce qu'a expliqué le patron de la firme, Steven Udvar-Hazy, à l'édition en ligne de l'hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche.

Selon lui, l'intérêt de ses clients, notamment chinois, pour l'A380 faiblit. "Si j'étais Airbus, je serais très inquiet. Avec le rythme actuel de production, il sera difficile de gagner de l'argent avec cet avion", assure le patron d'ILFC.

Il précise: "nous pouvons annuler notre commande sans frais de janvier à juin 2009, mais pouvons aussi imaginer de repousser la livraison ou de remplacer l'A380 par un autre avion".

Jusqu'à maintenant, jamais Airbus n'a subi d'annulation de commande de son A380. Le lancement de cet appareil a fait l'objet d'une divergence de vue avec Boeing qui lui, notamment au nom du respect de l'environnement, préfère miser sur des avions plus petits comme le B787 afin de favoriser les vols point à point plutôt que les liaisons par de grands avions entre grands aéroports nécessitant ensuite des correspondances avec des appareils plus petits.