Pour la première fois, les navigants d'Easyjet en France appellent à la grève

Par latribune.fr  |   |  321  mots
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Un préavis de grève des personnels navigants de la compagnie britannique low cost en France a été déposé par le syndicat des hôtesses et stewards Unac pour des raisons salariales.

Une première chez Easyjet en France ? Peut-être. Selon nos informations, le syndicat des hôtesses et stewards Unac appelle à la grève les personnels navigants en France de la compagnie britannique low-cost en juillet pour des raisons salariales. L'arrêt de travail concerne le personnel basé aux aéroports de Roissy, d'Orly et de Lyon pour une période de 48 heures, à partir du 12 juillet à 00h00 et court jusqu'au 13 juillet à 23 h 59.

L'Unac est minoritaire. Néanmoins, il assure représenter 40 % des navigants de cabine, après les dernières élections du personnel. Interrogé, Easyjet, a confirmé l'existence de ce préavis. Mais prétend ne pas s'attendre à de grosses perturbations. Ceci car les syndicats majoritaires ont signé l'accord d'entreprise contesté par l'Unac.

DIminution de salaire

Ce dernier demande une hausse de 4 %. La direction propose +2,6 % et +3 % pour les pilotes. Le syndicat souhaite aussi la mise en place au sein de la compagnie d'une grille salariale, prenant en compte l'ancienneté. Et non un système de « grade » dans lequel à la fonction de personnel de cabine est attachée une part fixe et variable sans notion d'ancienneté.

« Le principal sujet de mécontentement vient du fait que l'entreprise refuse un accord d'intéressement et qu'elle refuse d'améliorer la couverture sociale en maladie ou en accident du travail. Aujourd'hui, ils ne perçoivent que la part fixe de leur rémunération ce qui représente une diminution d'environ 40 % de leur salaire. Nous voulons le maintien du salaire moyen pendant la période maladie », explique un syndicaliste.

Au grand étonnement des dirigeants des grandes compagnies traditionnelles comme Air France qui prédisaient, il y a quelques années l'échec des low-cost par une fronde des personnels, la grève est extrêmement rare, voire inexistante chez les compagnies à bas coûts. Il est vrai que chez certaines low-cost comme Ryanair, les syndicats ne sont certes pas en odeur de sainteté. F. G.