2012 ne sera pas un bon millésime pour Airbus

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  322  mots
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Thomas Enders, président exécutif d'Airbus anticipe un recul du nombre de prises de commandes en 2012 par rapport à 2011, année du succès de l'A320neo.

Airbus s'attend à une baisse des commandes en 2012. "Il n'y aura pas le même genre de feu d'artifice de prises de commandes en 2012 comme il y a eu cette année", a déclaré son président exécutif Thomas Enders au quotidien Börsen-Zeitung, dans un entretien publié jeudi.

Malgré les anticipations de récession, les deux grands constructeurs aéronautiques mondiaux ont engrangé de très importantes commandes cette année après avoir décidé d'améliorer leurs modèles les plus vendus, à savoir l'Airbus A320 et le Boeing 737, en les équipant de nouveaux moteurs capables d'économiser 12% à 15% de carburant. Airbus, filiale d'EADS, a pris la tête de la course en promettant que l'A320neo serait disponible dès 2015. Il en a vendu plus de 1.000. Le constructeur envisage de porter son rythme de production à 44 A320 par mois. Il doit prendre une décision sous peu.

Cependant, il faut bien peser ce qui se passe sur le plan économique, indique Thomas Enders au Börsen Zeitung. "Mais la demande des compagnies aériennes est là, et pour la seconde moitié de la décennie, quand le "neo" sortira en 2015, une nouvelle augmentation de la production est tout à fait envisageable", ajoute-t-il.

Les banques rechigneraient à financer le secteur aéronautique en raison de la conjoncture actuelle. Le patron d'Airbus souligne que certains fournisseurs de taille petite et moyenne ont des difficultés à obtenir des financements et que les banques sont réticentes à financer la construction aéronautique. "Nous devons trouver de nouvelles sources de financement.

En revanche, l'Asie soutien le secteur. Les marchés financiers en Chine et au Japon donnent d'importantes perspectives pour ne citer que deux exemples en Asie", commente-t-il. "Nous devons apprendre à vivre dans un contexte de marché baissier et irrégulier, dans lequel l'Asie joue un rôle de plus en plus important, non seulement comme acquéreur de nos produits, mais aussi dans le financement", explique-t-il.