Airbus joue la prudence. Face aux difficultés rencontrées par Boeing sur les batteries lithium-ion du B787, Airbus renoncerait aux siennes pour équiper son futur long courrier moyen porteur, A350. Une information divulguée par l'AFP, qui cite une source proche de l'avionneur européen, et qu'une source proche du dossier a confirmé à La Tribune. "Airbus active son plan B. Les premiers avions seront livrés avec des batteries au cadmium et non au lithium", a déclaré cette source. Un choix qui apparaît raisonnable. Un mois après l'interdiction des vols du B787 après deux incidents ayant endommagé la batterie lithium-ion de deux appareils le 7 et le janvier, les enquêteurs n'ont toujours pas identifié la cause du problème. Le résoudre prendra des mois selon le PDG de British Airways. Pour ne pas mettre le programme A350 en retard dont la mise en service est prévue au deuxième semestre 2014, Airbus préfère utiliser des batteries classiques. Le moyen le plus sûr d'éviter à devoir payer des pénalités astronomiques aux compagnies aériennes comme va devoir le faire Boeing.

Problème identifié il y a un an par Airbus

Fabrice Brégier, président d'Airbus, avait indiqué au début du mois que ses équipes d'ingénieur avaient signalé un problème avec les batteries au lithium dès le début du développement du projet A350. "On avait identifié cette fragilité dès le départ du développement et nous pensons l'avoir levée il y a environ un an. Rien ne nous empêche de ressortir un plan classique qu'on a étudié en parallèle", a-t-il dit.

Pour le moment, l'enquête de l'agence américaine de sécurité et des transports (NTSB), et des ingénieurs de Boeing n'a pas permis de faire toute la lumière sur la problématique des batteries au lithium-ion. Leur surchauffe avait provoqué des débuts d'incendie sur plusieurs vols début janvier dont un vol contraint d'atterrir en urgence..