Pékin commande des Airbus et cesse en partie ses représailles

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  253  mots
Copyright Reuters
La Chine et la France ont signé jeudi à Pékin un accord d'intention pour l'achat de 60 Airbus, à l'occasion de la visite du président français François Hollande à Pékin. Cette future commande comprend 18 des 45 A330 qui avaient été gelés en représailles à la mise en place d'une "taxe carbone" en Europe sur le transport aérien.

La Chine débloque une partie des commandes qu'elle avait gelée en représailles à la mise en place par l'Europe en 2012 d'un système d'échanges de quotas d'émissions de CO2. Alors que la commande de 45 A330 était en stand-by, Pékin a confirmé 18 d'entre eux à l'occasion de la visite du président français François Hollande en Chine ce mardi. Pour que les compagnies chinoises q reçoivent dans les temps les appreils commandés, Pékin devait se prononcer maintenant. Cette décision intervient alors que l'Europe a suspendu l'application de son système dans l'attente qu'une solution globale soit trouvée d'ici à l'automne à l'OACI, l'organisation internationale de l'aviation civile. Ce qui semble en bonne voie selon Michel Wachenheim, l'ambassadeur français à l'OACI.

Un an de travail pour l'usine chinoise
En outre, la Chine aurait signé une commande pour l'achat d'une quarantaine d'A320 qui servira à alimenter l'usine d'Airbus de Tianjin, à 150 kilomètres de Pékin. Ce qui représente quasiment une année de travail pour ce site d'assemblage.  L'accord intervient au premier jour de la visite officielle en Chine du président français, qui a fait du rééquilibrage de la balance commerciale de la France avec la Chine sa priorité.
D''autres commandes chinoises ne sont pas impossibles en 2013 et 2014. En effet, le nouveau président chinois Xi Jinping doit venir en France en fin d'année et 2014 marquera le 50 ème anniversaire de la reconnaissance de la république démocratique de Chine par la France.