Airbus : L'A350 proche de son premier vol

Par MC avec agences  |   |  393  mots
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L'avionneur toulousain a fait tourner pour la première fois les réacteurs de son A350.

L'avionneur européen Airbus a annoncé dimanche qu'il avait allumé pour la première fois les réacteurs de son A350, nouvelle étape avant un premier vol d'essai très attendu de ce nouveau long-courrier. "Les moteurs Trent XWB de Rolls-Royce ont tourné pour la première fois sur l'A350 XWB (extra wide body, ou fuselage extra large), en préparation au premier vol de l'appareil", a expliqué Airbus dans un communiqué. L'allumage des réacteurs d'un avion d'essai ne veut pas dire décollage imminent. Ainsi, plus de deux semaines s'étaient écoulées entre la première mise en route des moteurs du Superjumbo A380 et son premier vol en 2005, rappellent les experts de l'industrie.

Entrée en service en 2014

Le constructeur de Toulouse entretient habilement les spéculations sur un premier vol de l'A350-900 avant le salon aéronautique du Bourget qui s'ouvre le 17 juin. Officiellement, Airbus prévoit un premier vol cet été, pour une entrée en service au cours du second semestre 2014. Largement construit en matériaux composites plus légers que le métal, l'A350-900, de 314 places, est la réponse d'Airbus au 787 Dreamliner de Boeing. A ce jour, l'A350 XWB totalise 616 commandes fermes émanant de 34 clients dans le monde.

La famille A350 XWB (Xtra Wide-Body), toute nouvelle famille de long-courriers de moyenne capacité, se compose de trois versions pouvant accueillir 270 à 350 passagers dans un aménagement tri-classe standard. Cette nouvelle famille d'appareils introduira des changements importants en termes d'efficience par rapport aux avions actuels de la même catégorie, notamment une consommation de carburant inférieure de 25 % et une réduction équivalente des émissions de CO2.

Une commande japonaise ?

L'A350 d'Airbus est un "bon candidat" pour remplacer des 777 de Boeing , a déclaré dimanche au Cap le patron d'All Nippon Airways (ANA). Cette annonce laisse entendre que la compagnie aérienne pourrait passer ainsi la première commande de son histoire à l'avionneur européen. "L'A350-1000 pourrait être un bon candidat pour nous", dit Osamu Shinobe à Reuters en marge d'une conférence aéronautique. "C'est réaliste de dire qu'il peut remplacer le 777. Dans un futur proche, lorsque nous réfléchirons aux candidats susceptibles de le remplacer, il pourrait faire un très bon candidat." Les compagnies aériennes japonaises ont longtemps été présentées comme une forteresse inaccessible pour Airbus.