Boeing évite un nouveau coup de massue au Japon face à Airbus (contrat ANA)

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  347  mots
L'avionneur américain a remporté l'appel d'offres lancé par All Nippon Airways sur les gros-porteurs. ANA a commandé 40 long-courriers, dont 20 nouveaux B777-9X. Après la commande historique d'A350 de JAL, une nouvelle défaite aurait sonné comme un désaveu. ANA a revanche choisi des 30 A320 et A321 NEO pour ses moyen-courriers.

Les dirigeants de Boeing respirent. En rapportant face à Airbus l'appel d'offres d'All Nippon Airways sur les avions long-courriers, le constructeur américain évite de prendre un nouveau coup de massue au Japon, un marché sur lequel il règne en maître depuis l'après deuxième guerre mondiale, et qui est de plus en plus en contesté par son rival Airbus. Un pays dont plusieurs industriels sont des grands partenaires de Boeing.

20 Boeing 777-9X

Six mois après la décision historique de Japan Airlines (JAL) de commander 31 A350, une nouvelle commande européenne passée par ANA, l'autre grande compagnie nippone et client de lancement du B787, aurait sonné comme un désaveu et une humiliation. Boeing ne devait pas perdre. Et ne l'a pas fait. Le géant américain a réussi à placer chez ANA 14 B787-9, 6 B777-300 ER et 20 exemplaires de son nouveau B777-9X, prévu pour la fin de la décennie. Un contrat d'une valeur totale de 9,6 milliards de dollars au prix catalogue. ANA n'a donc pas partagé sa commande avec l'A350 pour répartir ses risques après les déboires rencontrés avec le B787 comme le prévoyaient certains experts.

Airbus place ses A320 et A321 NEO

En revanche, la compagnie japonaise est restée fidèle à Airbus pour les avions moyen-courriers. ANA a en effet également commandé 7 A320 remotorisés NEO et 23 A321 NEO pour 2,6 milliards de dollars. Les livraisons s'étaleront entre 2016 et 2023.

"Après l'A350 commandé par JAL, nous nous félicitons de la reconnaissance de l'A320neo et A321neo par ANA, sur un des marchés les plus exigeants au monde", a déclaré le PDG d'Airbus, Fabrice Brégier. "Nous avons fait ces choix dans une perspective de croissance à long terme et pour nous garantir des livraisons au rythme voulu", a justifié de son côté ANA dans un communiqué.

Même s'il n'a pas placé son A350, Airbus continue de grappiller des parts de marché au Japon, où sa part de marché ne dépasse pas 15%.