Geneviève Fioraso va rempiler à l'Enseignement supérieur et à la Recherche

Par Michel Cabirol  |   |  545  mots
Geneviève Fioraso devrait être nommée secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche.
Geneviève Fioraso devrait être nommée secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche. La filière spatiale est soulagée de son retour.

C'est une très bonne nouvelle pour la filière spatiale. En dépit de la fronde de plusieurs milliers d'universitaires, l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en charge de l'espace, Geneviève Fioraso, va rempiler, sauf événement de dernière minute, selon des sources concordantes. Ce qui n'est pas une réelle surprise. Elle a même été poussée par certains grands patrons du secteur à poursuivre son action. Devant être nommée secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la recherche, elle sera désormais rattachée au nouveau ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Benoit Hamon. Elle tentait d'obtenir, selon nos informations, le rattachement du mot Espace à l'intitulé de son poste de secrétaire d'Etat.

Ne connaissant rien à son arrivée à la tête du ministère aux questions spatiale, Geneviève Fioraso s'est très vite passionnée pour ce secteur. "Je me suis prise de passion pour ce secteur, avait-elle expliqué en septembre dernier à La Tribune. C'est une filière innovante, dynamique et les acteurs y sont passionnés. Si le ministère s'y intéresse, c'est aussi parce qu'il y a des enjeux majeurs en termes de R&D, de politiques européennes et enfin, de compétitivité pour toute notre industrie spatiale et bien au-delà. Car ce secteur industriel sait passer de l'invention de laboratoire à la réalisation industrielle".

Elle a surtout mis tous les acteurs français de la filière autour d'une table pour définir ensemble la stratégie spatiale de la France de parler d'une seule et même voix face à l'Allemagne, qui veut monter en puissance dans le domaine spatial. Et ce en dépit des rancunes tenaces entre certains des grands patrons du secteur. 

Le budget de la recherche sanctuarisé

Le président de la République François Hollande a promis jeudi dernier que le budget de la recherche sera "sanctuarisé" soulignant que celle-ci était "une priorité pour la France" et "la clé de sa compétitivité". Dans un contexte budgétaire difficile, "la recherche publique sera sanctuarisée parce que c'est l'essentiel", a déclaré le chef de l'Etat à la Sorbonne, à l'occasion du 50e anniversaire de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). "Et même si nous avons à faire des économies ailleurs, nous n'en ferons pas dans ce domaine fondamental pour le pays", a-t-il insisté.

Car selon lui, "sans recherche forte il n'y a pas d'économie forte, sans recherche publique il n'y pas d'économie privée""La recherche, c'est un investissement, elle est la clé de notre compétitivité, elle est également une invitation pour que la société se mobilise", a-t-il poursuivi. "C'est la raison pour laquelle dans le gouvernement que j'ai constitué avec le Premier ministre Manuel Valls, j'ai voulu qu'il y ait un ministère plein de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche", a expliqué le chef de l'Etat en présence du titulaire de ce portefeuille, Benoît Hamon.

François Hollande a fait valoir notamment que la recherche biomédicale générait 600.000 emplois directs et indirects avec les filières des biotechnologies, et investissait plus de 7,5 milliards d'euros chaque année.